L’Etat-major français a annoncé, dimanche 30 décembre, que la force « Barkhane » et l’armée nigérienne, avaient abattu une quinzaine de djihadistes dans la nuit de jeudi à vendredi, lors d’une action conjointe. « Un raid aérien combiné de chasseurs et d’hélicoptères Tigre a, dans un premier temps, frappé les différents points de regroupement des groupes armés terroristes situés dans une zone d’un rayon d’une quinzaine de kilomètres », précise-t-il dans un communiqué. Le porte-parole de l’Etat-major des armées françaises, le colonel Patrik Steiger a précisé à l’Agence France-Presse qu’il s’agissait vraisemblablement de membres de l’organisation « Etat islamique dans le Grand Sahara » (EIGS).
L’opération s’est, ensuite, poursuivie au sol. les militaires nigériens et français notamment des commandos parachutistes et de montagne, appuyés par des hélicoptères français, se sont emparés « des différentes positions avant de conduire une fouille complète de toute la zone pendant les quarante-huit heures qui ont suivi ». En plus du bilan humain, une vingtaine de motos ont été saisies, ainsi que des armes et des munitions. Aucune perte en vies humaines ou matérielles n’est à déplorer côté nigérien et français, a assuré le ministère nigérien de la défense.
Opération franco-nigérienne
Le raid est intervenu au nord-ouest de Tongo Tongo, village du sud-ouest du Niger, à environ 175 kilomètres au nord de Niamey, où une patrouille de militaires américains et nigériens avait été la cible le 4 octobre 2017 d’une embuscade meurtrière de combattants de l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS).
A Paris, on estime que l’opération démontre l’efficacité de la force conjointe transfrontalière du G5 Sahel, créée en juillet 2017 par le Niger, le Mali, le Tchad, le Burkina Faso, la Mauritanie. Sur Twitter, la ministre française des armées, Florence Parly a salué la montée en puissance des armées alliées en son sein. Il s’agissait toutefois d’une opération strictement franco-nigérienne qui n’a pas associé la force antidjihadiste conjointe du G5 Sahel. Cette force, qui suscite beaucoup d’attentes, a subi un coup d’arrêt brutal après l’attaque de son QG le 29 juin au Mali et doit reprendre ses opérations au début 2019.