Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Niger    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage


 Autres articles



Comment

Société

Principaux facteurs de risque et prévention
Publié le mercredi 30 octobre 2013   |  OMS




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les accidents de la route peuvent être évités. Les pouvoirs publics doivent agir de manière globale en faveur de la sécurité routière, avec la participation de plusieurs secteurs (transports, police, santé, éducation), en s'attachant à la sécurité des routes, des véhicules et, bien entendu, des usagers.
Il existe plusieurs interventions efficaces: la conception d'infrastructures plus sûres et la prise en compte de la sécurité routière dans l'aménagement du territoire et la planification des transports, l'amélioration des dispositifs de sécurité sur les véhicules et l'amélioration de la prise en charge des victimes d'accident. Les interventions qui ciblent le comportement des usagers de la route, par exemple l'élaboration et l'application de lois concernant les principaux facteurs de risque, et la sensibilisation à ces facteurs, sont tout aussi importantes. Quelques uns des principaux facteurs de risque sont abordés ci-dessous.

Vitesse
Il existe un lien direct entre l'augmentation de la vitesse moyenne et la probabilité et la gravité d'un accident. En outre:
• les chances de survie d'un piéton heurté par une voiture sont plus grandes si celle-ci roule à 30 km/h ou à une vitesse inférieure;
• l'aménagement de zones où la vitesse est limitée à 30 km/h réduit le risque d'accident et est recommandé là où il y a beaucoup d'usagers vulnérables (p. ex. zones résidentielles, abords d'écoles);
• la baisse de la vitesse moyenne diminue le nombre d'accidents mais a aussi d'autres effets positifs sur la santé (p. ex. une atténuation des problèmes respiratoires liés aux gaz d'échappement).
Conduite en état d'ébriété
La conduite en état d'ébriété augmente à la fois le risque d'accident et le risque de décès ou de blessure grave.
• Le risque d'être impliqué dans un accident augmente sensiblement quand l'alcoolémie est supérieure à 0,04 g/dl.
• Les lois qui interdisent la conduite à partir d'un taux d'alcoolémie de 0,05 g/dl, voire inférieur, permettent de faire baisser le nombre d'accidents liés à la prise d'alcool.
• Les contrôles aléatoires d'alcoolémie sur la route, qui peuvent faire baisser d'environ 20% le nombre d'accidents liés à l'alcool, se sont avérés très rentables.
Casque pour motocyclistes
• Le casque pour motocyclistes, s'il est porté correctement, peut réduire de près de 40% le risque de décès et de plus de 70% le risque de traumatisme grave.
• Lorsqu'une législation appropriée est appliquée, le taux de port du casque peut dépasser 90%.
• Pour réduire effectivement la gravité des traumatismes crâniens en cas de choc, les casques doivent être conformes à une norme de sécurité reconnue.
Ceinture de sécurité et dispositifs de sécurité pour enfant
• Le port de la ceinture de sécurité réduit le risque de décès de 40% à 50% pour les passagers assis à l'avant et de 25% à 75% pour les passagers assis à l'arrière.
• On a constaté que, sous l'influence d'une législation le rendant obligatoire, le port de la ceinture de sécurité augmentait sensiblement.
• S'ils sont correctement installés et utilisés, les dispositifs de sécurité pour enfants réduisent de 70% environ les décès des nourrissons et de 54% à 80% les décès des jeunes enfants.
Distraction au volant
De nombreuses distractions peuvent altérer la conduite mais l'essor récent, au niveau mondial, de l'utilisation du téléphone portable au volant pose de plus en plus de problèmes de sécurité. Le téléphone portable altère la conduite de plusieurs façons: il allonge le temps de réaction (notamment pour le freinage mais aussi pour la lecture de la signalisation routière) et amène le conducteur à ne pas rester dans sa voie de circulation ou encore à ne pas respecter la distance de sécurité.
• L'envoi et la réception de SMS distraient aussi considérablement le conducteur, sachant que les jeunes sont particulièrement exposés à ce risque.
• Les conducteurs qui font usage de leur téléphone portable au volant courent quatre fois plus de risques que les autres d'être impliqués dans un accident. Les kits mains-libres n'offrent pas beaucoup plus de sécurité.
• Il existe peu de données concrètes sur les moyens de réduire l'utilisation du téléphone portable au volant mais les pouvoirs publics doivent prendre des initiatives. Ils peuvent, par exemple, adopter une législation, lancer des campagnes de sensibilisation et collecter régulièrement des données sur la distraction au volant afin de mieux comprendre la nature de ce problème.
Action de l'OMS
Coordination de la Décennie d'action pour la sécurité routière
Une résolution adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 2010 proclame la décennie 2011-2020 Décennie d'action pour la sécurité routière. Les activités de cette Décennie ont débuté en mai 2011 dans plus de 110 pays en vue de sauver des millions de vies en améliorant la sécurité des routes et des véhicules, le comportement des usagers et les services d'urgence. L'OMS, en collaboration avec les commissions régionales des Nations Unies, assure le secrétariat de la Décennie et joue un rôle de premier plan dans l'orientation des efforts mondiaux en continuant de défendre la sécurité routière au plus haut niveau politique, en compilant et en diffusant les bonnes pratiques en matière de prévention, en communiquant au grand public des informations sur les risques et les moyens de les réduire et en insistant sur la nécessité d'accroître le financement.
Suivi des progrès grâce à des rapports de situation mondiaux
L'OMS participera à l'évaluation de l'impact de la Décennie d'action en établissant des rapports de situation sur la sécurité routière dans le monde. Le premier rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde, publié en 2009, constituait une première évaluation globale et le deuxième, qui servira de base à la Décennie d'action pour la sécurité routière, sera publié en mars 2014.
Appui technique aux pays
L'OMS intervient dans les pays pour tout un éventail d'activités, de la prévention primaire à la réadaptation des victimes d'accident. L'Organisation travaille donc en partenariat avec plusieurs secteurs (p. ex. santé, police, transports, éducation) et avec d'autres acteurs concernés par la prévention des accidents de la route, par exemple des organisations non gouvernementales et des universités.
En 2010, l'OMS et cinq autres partenaires ont reçu un financement de Bloomberg Philanthropies afin d'améliorer la sécurité routière dans dix pays. Les bénéficiaires de ce «Projet pour la sécurité routière dans 10 pays (RS10)» sont le Brésil, le Cambodge, la Chine, l'Égypte, la Fédération de Russie, l'Inde, le Kenya, le Mexique, la Turquie et le Viet Nam. Ce projet s'attaque à certains des principaux risques d'accident et l'essentiel des efforts vise à renforcer la législation et son application, à développer les capacités et à sensibiliser le grand public par le biais du marketing social.
L'OMS soutient aussi les efforts de sécurité routière par d'autres moyens, par exemple en améliorant la sécurité autour des écoles au Malawi et au Mozambique, en contribuant à l'amélioration des services d'urgence au Kenya et en Inde et en améliorant les systèmes de collecte de données (dans le secteur de la santé et dans les services de police). Au cours de cette décennie, l'OMS continuera à soutenir ces initiatives et d'autres initiatives nationales en faveur de la sécurité routière afin que les programmes des pouvoirs publics s'inscrivent dans la durée.
L'OMS fournit également des lignes directrices qui mettent en valeur les bonnes pratiques de prévention des accidents de la route puis aide les gouvernements à appliquer les programmes ou les politiques suggérés. Par exemple, un manuel de bonnes pratiques sur le port du casque pour motocyclistes et la lutte contre la conduite en état d'ébriété est utilisé dans plusieurs pays de l'ASEAN et un guide pour l'amélioration des soins préhospitaliers sera utilisé au Kenya et en Inde.
Les capacités des pays sont développées grâce à l'utilisation de ces guides mais aussi grâce à la formation dans différents domaines de la prévention des traumatismes (par exemple, grâce à des cours sur la surveillance des traumatismes et l'amélioration des soins de traumatologie).

Source OMS

 Commentaires