Le secteur de la microfinance au Niger contribue à hauteur de 59% au taux global d'utilisation des services financiers. Bien plus que les banques et la monnaie électronique qui contribuent chacune, respectivement, à hauteur de 23% et 18%, selon les données de l'année 2017, a révélé le Conseil national du Crédit du Niger.
L’information est contenue dans un communiqué ayant sanctionné la quatrième session ordinaire, au titre de l'année 2018, dudit conseil. Une rencontre présidée, le 24 décembre 2018, par Massoudou Hassoumi, ministre des Finances, président statutaire du Conseil national du Crédit.
Le Conseil a cependant souligné que malgré cette contribution, le secteur de la microfinance au Niger a présenté des signes de vulnérabilité au cours de ces dernières années. Cette vulnérabilité se traduit par des résultats structurellement déficitaires et la faillite de plusieurs structures, constituant ainsi une menace à la viabilité de ce secteur.
Dans cette perspective, certaines institutions de microfinance broient du noir. C’est le cas par exemple de l'institution Asusu, actuellement sous administration provisoire, et qui se bat pour éviter la faillite.
Au vu de la fragilité du secteur, « le gouvernement a initié, dans la stratégie nationale de la finance inclusive, des actions visant à assainir et à redresser le secteur de la microfinance, afin de lui faire jouer un rôle moteur dans l'amélioration des indicateurs d'inclusion financière au Niger », soutient Massoudou Hassoumi dans ledit communiqué.