Les pays africains, sous l’égide de l’Union africaine (UA), se sont collectivement engagés à résoudre les incertitudes qui entourent les réfugiés et les déplacés en Afrique.
Cet engagement collectif a été pris par les envoyés des 55 Etats membres de l’UA, qui se sont réunis mardi et mercredi au siège de l’organisation à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, pour la 37e session du Comité des représentants permanents (CRP) de l’UA.
Cette réunion, organisée en amont du 32e sommet de l’UA prévu pour les 10 et 11 février, a principalement porté sur la situation des réfugiés et des déplacés africains. Elle avait pour thème "Réfugiés, Rapatriés et Personnes déplacées internes : vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique".
La réunion a également servi à préparer le prochain sommet de l’UA, en proposant notamment des recommandations qui seront examinées par le Conseil exécutif de l’UA les 7 et 8 février. La réunion du Conseil exécutif rassemblera les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’UA.
"En raison des guerres civiles et de divers autres troubles internes, beaucoup d’Africains ont été déplacés. Certains ont dû fuir pour chercher leur salut ailleurs", a indiqué pendant la réunion du CRP Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l’UA.
M. Quartey a déclaré que ces problèmes avaient obligé de nombreux jeunes Africains à une fuite désespérée. "Ils meurent en marchant dans le Sahara, ou en se noyant (...) dans le naufrage de leur bateau", a-t-il affirmé.
"Cette année, l’UA s’occupera en priorité des questions liées aux personnes déplacées ou apatrides. Beaucoup de ces questions sont liées à des problèmes de gouvernance, de droits de l’Homme et de démocratie", a indiqué M. Quartey à la presse après la réunion du CRP.
La commissaire de l’UA chargée des Affaires sociales, Amira Elfadil Mohammed, a récemment souligné que la libre circulation des personnes, un objectif que le contient africain poursuit depuis plusieurs années, "aidera à faire baisser la fréquence des voyages migratoires dangereux, notamment vers l’Europe via la mer Méditerranée".
Soulignant que plus de 80 % des migrants africains migraient déjà à l’intérieur de l’Afrique, elle a indiqué qu’assouplir les conditions de délivrance des visas sur le continent permettrait de faire baisser davantage encore la fréquence des migrations vers l’Europe et vers d’autres régions du monde, des migrations qui se font principalement par des itinéraires dangereux.