Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a lancé vendredi les travaux de la route Tahoua-Sanam (centre-ouest du pays), l'un des maillons de la Route transsaharienne, en présence du président de la Banque islamique de développement (BID), Bandar al-Hajjar, en visite au Niger.
D'un coût global de plus de 29 milliards de francs CFA (50 millions de dollars), ce tronçon long de 149km, financé par le Niger et la BID, fait partie du projet d'aménagement et du bitumage de la route Niamey-Filingué-Tahoua.
Il constitue l'un des maillons de la Transsaharienne qui relie six pays du Maghreb et du Sahel : l'Algérie, Tunisie, Niger, Mali, Tchad et Nigeria. Cette nouvelle route, facilitera les échanges commerciaux et l'amélioration de la circulation des personnes et des biens entre les différentes régions en réduisant le temps de parcours, et permettra le désenclavement des zones traversées.
Son lancement intervient après le début dimanche dernier des travaux de réhabilitation de la route bitumée Zinder-Tanout (centre-est), un autre tronçon de la Transsaharienne, long de 140km et financé par le Fonds européen de développement (FED) pour un coût de plus de 30 milliards de FCFA (environ 52 millions de dollars).
La Route transsaharienne, longue de 4.500 km, a pour but de contribuer à l'intégration sous-régionale. Pour le Niger, pays enclavé, elle constitue un trait d'union entre le Maghreb et l'Afrique subsaharienne, lui permettant d'augmenter le flux des échanges avec les pays du Maghreb, se rapprocher de l'Europe et servir de zone de transit pour les autres pays au sud du Sahara.