Les cadavres de quatre-vingt-sept migrants ont été retrouvés mercredi 30 octobre dans le désert nigérien, à une dizaine de kilomètres de la frontière algérienne.
Ces victimes – sept hommes, trente-deux femmes et quarante-huit enfants – s'ajoutent aux trente-cinq migrants issus du même groupe de clandestins et morts de soif lundi, après que le véhicule les transportant fut tombé en panne. Seules les dépouilles de cinq femmes et fillettes avaient été retrouvées par l'armée nigérienne. Ce voyage tragique vers l'Algérie avait débuté fin septembre.
Le bilan de mercredi a été confirmé par Almoustapha Alhacen, responsable de l'ONG Aghir In'man ("bouclier humain" en langue touareg), qui s'est rendu sur place pour chercher les dépouilles. "Les corps étaient décomposés, c'était horrible. Nous les avons trouvés en divers endroits, dans un rayon de 20 kilomètres et en petits groupes : souvent sous des arbres, ou en plein soleil. Parfois une mère et ses enfants, parfois des enfants seuls", a raconté M. Alhacen.
"83 KM À PIED"
D'après la source sécuritaire, vingt et une personnes ont survécu, dont "un homme qui a parcouru 83 km à pied pour gagner Arlit" (nord du Niger) et "une femme qui a été ramenée à Arlit par un chauffeur qui l'a croisée dans le désert". Dix-neuf autres migrants ont été acheminés à Tamanrasset (sud de l'Algérie), leur destination finale initiale, avant d'être rapatriés au Niger, a ajouté cette source.... suite de l'article sur Autre presse