Installé officiellement le 23 février 2017 avec comme objectif principal d’élaborer le projet des documents de Politique nationale des frontières et son plan d’actions, le comité technique dirigé par M. Alassane Seyboun a remis hier matin, au ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Securité Publique, de la Décentralisation, des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Mohamed Bazoum, les résultats de son travail au cours d’une cérémonie solennelle. Une fois examinés et adoptés par le gouvernement, ces deux documents viendront étoffer l’architecture des textes institutionnels du Niger en matière de politique des frontières. En effet, la securité d’un pays dépend d’abord de la définition claire de ses frontalières dans un contexte régional caractérisé par des crises sécuritaires sans précédent.
Le projet des documents de la Politique nationale des frontières du Niger et son plan d’actions a été élaboré au bout de deux (2) ans grâce au soutien technique et financier de la coopération allemande à travers la GIZ ; la coopération française à travers le projet Appui à la Coopération Transfrontalière au Sahel (ACTS) et de l’Autorité de Développement Intégré des Etats du Liptako Gouma (ALG). C’est un travail fouillé qui a été minutieusement mené par le comité technique suivant une démarche participative et inclusive.
En remettant les deux documents au ministre d’Etat Mohamed Bazoum, le président du comité technique, M. Alassane Seyboun a précisé que la démarche ayant abouti à l’élaboration du projet de politique nationale des frontières et de son plan d’actions a été marquée par la collecte des données en rapport avec les différents départements ministériels et autres structures de l’Etat ; les missions de sensibilisation dans les différentes
régions ; les ateliers diagnostics des sept (7) régions frontalières ; l’atelier national de validation du plan du document de la politique nationale des frontières et l’esquisse de son plan d’action et enfin l’atelier national de validation de l’avant-projet de documents de la politique nationale des Frontières et son plan d’actions. Par ailleurs, le caractère participatif et inclusif s’est matérialisé par la pleine implication de tous les acteurs dont particulièrement ceux des sept (7) régions, des trente-neuf (39) départements et soixante-quinze (75) communes des zones frontalières concernées par le processus. Dans cette dynamique, a dit le président du comité technique, chaque atelier régional a regroupé entre (60) et (80) participants de divers domaines. Les ateliers nationaux quant à eux, ont enregistré chacun, au moins 150 participants de divers horizons.
Apres avoir reçu les deux documents, à savoir le projet de document de politique nationale des frontières qui fait 48 pages et celui de son plan d’actions (58 pages), le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité
Publique, de la Décentralisation, des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Mohamed Bazoum a tenu à remercier les membres du comité pour avoir accompli ce travail de qualité en deux (2) ans. « C’est le lieu pour nous, de remercier vivement les partenaires qui nous ont soutenus tout au long du processus. Le gouvernement étudiera bien évidemment ce plan, l’adoptera et le mettra en œuvre de façon à tirer le maximum de profit lié à l’existence de cette politique définie pour plusieurs années ainsi que son plan d’actions. En outre, la mise en évidence de notre territoire et de ce qui relève du territoire de son voisin constitue une nécessité impérieuse que le Niger ait accomplie. Le Niger est l’un des premiers pays à avoir ratifié la convention relative aux frontalières qui porte d’ailleurs le nom de la Capitale de notre pays (Niamey). C’est dire que l’élaboration de cette politique nationale des frontières s’inscrit dans le droit fil de ce qui est préconisé dans le cadre de cette convention. C’est à l’honneur de notre pays d’être en avance par rapport à ce document dont le Niger est doté’’, a conclu le ministre Mohamed Bazoum.