Selon une note produite par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et OXFAM, les importations de produits laitiers au Niger représentaient 20 milliards FCFA en 2017, soit en volume, 20 millions de litres de lait.
Ces vingt dernières années, ces importations ont connu une hausse considérable atteignant un pic de 26 milliards FCFA en 2014, avant de chuter entre 2015 et 2017. Pourtant en 1999, le pays n’importait des produits laitiers qu’à hauteur de 5 milliards FCFA.
L’on constate donc que de plus en plus, le Niger qui produit pourtant localement du lait, est un grand importateur de ces produits. La raison de ce paradoxe est à chercher dans les facilités offertes aux entreprises importatrices en termes de fiscalité et taxes douanières.
« La réduction des tarifs douaniers, très favorable aux importations, s’est justifiée à la fois par les négociations à l’OMC (Organisation mondiale du commerce), mais aussi par la volonté des gouvernements de privilégier l’accès des consommateurs à des produits de base à bas prix. Au sein de la CEDEAO, le tarif extérieur commun (TEC) adopté en 2014-2016, prévoit un niveau de taxation de la poudre de lait en vrac de seulement 5%.», a commenté la Chambre d’Agriculture du Niger.
Par ailleurs, la production locale reste inférieure à la demande.