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Les populations d’Agadez privées de leur groupe électrogène

Publié le mardi 29 janvier 2019  |  RFI
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© Autre presse par DR
Une vue de la ville d`Agadez au Niger
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Au Niger, le groupe électrogène d'Agadez est en route vers Niamey. Malgré les protestations des habitants dimanche, le groupe a quitté lundi matin, à l'aube, la plus importante ville du nord du pays, escorté par les forces de sécurité. Il a été réquisitionné afin d'augmenter les capacités électriques de la capitale durant l'organisation de la CAN junior. Une décision difficile à digérer pour la population d'Agadez.
C'est sans le moindre avertissement qu'une équipe de la société nationale d'électricité (Nigelec) est venue dimanche réquisitionner le groupe électrogène d'Agadez.

Spontanément, plusieurs jeunes ont alors organisé un sit-in pour empêcher le déplacement de ce générateur essentiel à la ville, comme l’explique Nana Hekoye, coordinatrice régionale d'Alternative espace citoyen à Agadez : « Ce groupe est utilisé pour les hôpitaux, est utilisé pour les maternités. Il y a des maternités à Agadez ville où vraiment les femmes accouchent avec des lumières, des cellulaires. Ce n’est pas normal. S’il y a une panne, ils doivent avoir une ligne budgétaire pour cela. Pour nous, c’est qu’il n’y a pas de justice sociale. Au niveau d’Agadez bien qu’il y a toutes les compagnies minières comme la Cominak [Compagnie minière d'Akouta], la Somaïr [la Société des mines de l'Aïr], la Sonichar [Société nigérienne du charbon], il y a toujours des coupures d’électricité. Ce n’est pas normal. »

Les autorités se sont engagées à rendre le générateur le 25 février au plus tard. Un délai raisonnable, selon Mohamed Anako, président du Conseil régional d'Agadez : « On n’a pas dépouillé l’hôpital. Quand il y a des coupures, il y a un groupe qui doit alimenter tout l’hôpital. La population a été choquée, car elle a appris qu’il y a un groupe électrogène qui doit quitter sans qu’elle soit informée, bien entendu. Mais après, on a parlé avec les autorités centrales et nous avons compris qu’il s’agissait tout simplement d’un prêt, et qu’il va revenir. »

Dix-huit manifestants ont été arrêtés dans la nuit de dimanche à lundi. Tous libérés depuis par le procureur d'Agadez.
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