Des ministres chargés de la sécurité d'Afrique de l'Ouest et du Nord ainsi que les représentants d'organisations internationales ont pris part lundi à Niamey à une table ronde sur la coopération transfrontalière et le renforcement des systèmes de surveillance sanitaire le long de la route de la Méditerranée centrale, a appris Xinhua de source officielle.
Cette rencontre, qui va durer trois jours, vise selon ses initiateurs à "renforcer les mécanismes de coopération en matière de sécurité transfrontalière, de lutte contre la criminalité transfrontalière organisée et le contrôle sanitaire aux frontières entre les pays situés sur la route de la Méditerranée centrale".
Selon le représentant de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Niger, Martin Wyss, il s'agit d'un projet visant à renforcer les capacités des gouvernements à faire face aux dangers ainsi qu'aux menaces de sécurité sanitaire associées au flux migratoire mixte le long de la Méditerranée. Il est mis en œuvre par l'OMI et financé par la Suède pour un montant d'environ 665 millions de francs CFA (1,15 million de dollars).
Le ministre nigérien de la Défense Kalla Moutari, assurant l'intérim de son homologue de l'Intérieur et de la Sécurité publique, a invité les participants à un examen minutieux de la thématique qui leur est soumise en vue de formuler des recommandations pertinentes qui orienteront les actions futures pour des réponses concrètes idoines.
Il est à souligner que le Niger, de par sa position géographique (pays charnière entre le Maghreb et l'Afrique noire), est devenu ces dix dernières années une terre de transit en direction de l'Algérie et de la Libye, étapes ultimes vers l'Europe.
En visite en décembre 2017 au Niger, le président français Emmanuel Macron y a préconisé l'ouverture de "centres de tri" où sont désormais traités les dossiers des candidats à la migration vers l'Europe.