Au moins quatre personnes ont été tuées lundi soir par des membres du groupe jihadiste nigérian Boko Haram à Bosso, une commune du sud-est du Niger, proche du Nigeria, a rapporté mardi un élu local.
"Le bilan provisoire de cette attaque de Boko Haram est de quatre civils tués par balle et trois autres blessés", a déclaré cet élu à l'AFP. Plusieurs habitations et trois véhiculés chargés de poivrons (base de l'économie locale) ont été incendiés lors de l'attaque, a-t-il ajouté.
La commune visée est située près du bassin du Lac Tchad, un des repères de Boko Haram, a-t-il noté.
Cette attaque intervient quelques semaines après l'offensive militaire terrestre et aérienne contre le groupe armé dans cette zone, dans laquelle plus de 200 "terroristes" ont été tués, selon l'armée nigérienne.
Niamey reste "préoccupé" par la "situation au Nigeria" voisin où les islamistes de Boko Haram poursuivent des attaques contre des bases militaires, s'était alarmé en décembre dernier Kalla Moutari, le ministre de la Défense du Niger, devant les députés.
Les combattants de "Boko Haram ont pu se ravitailler en matériel, ils ont pu se revigorer", avait souligné M. Moutari, disant "craindre" des attaques des jihadistes contre les forces nigériennes "à partir de janvier 2019, (période) qui correspond au début du retrait des eaux de la Komadougou" qui sert de frontière naturelle entre le Niger et le Nigeria.
La rivière empêche généralement les incursions des insurgés nigérians sur le sol nigérien.
Le 29 novembre, les présidents des quatre Etats riverains du lac Tchad, Nigeria, Niger, Tchad et Cameroun, ont demandé lors d'une réunion à N'Djamena "le soutien" de la communauté internationale dans la lutte contre Boko Haram.