Ouagadougou - La force conjointe du G5 Sahel a mené trois opérations depuis le 15 janvier, a annoncé dimanche son commandant, le général mauritanien Ould Sidi Hanana.
"Nous avons mené trois opérations dans les différents fuseaux du centre, de l'ouest et de l'est", a déclaré le général Ould Sidi Hanana, lors d'un conseil des ministres des pays membres du G5 sahel (Mali, Mauritanie, Tchad, Niger et Burkina Faso), en prélude à un sommet des chefs d'État, le mardi 5 février.
"Ces opérations (qui) ont commencé depuis le 15 janvier (...) se passent dans de bonnes conditions et elles vont se poursuivre par la suite", a-t-il indiqué.
Tout en regrettant les attaques qui ont continué en dehors de la zone d'action de la force conjointe, le général Hanana a souligné que "dans les fuseaux où la force a travaillé, il n'y a pas eu d'attaques terroristes".
"Nous avons aujourd'hui un G5 sahel qui est en train d'atteindre véritablement ses objectifs", s'est réjoui la présidente du conseil des ministres, Aïchatou Boulama Kane, la ministre du Plan du Niger.
"Notre force conjointe est véritablement opérationnelle. Nous avons fait des avancées dans le cadre de la composante police, de la composante renseignements", a-t-elle souligné.
Lancé en 2015, avec l'appui de la France, le G5 Sahel (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) qui a réactivé en 2017 son projet de force conjointe, tardait à lancer ses opérations et à mobiliser les 414 millions
d'euros promis lors de la conférence internationale des donateurs de février 2018.
"C'est une question de mobilisation des financements qu'il faut régler, particulièrement le financement de la force du G5 Sahel", a indiqué Mme Kane.
En un an, la force a atteint quelque 80% de ses effectifs prévus de 5.000 militaires et mené six opérations avec l'appui direct et logistique de Barkhane, sans réel impact sur le terrain, où elle n'a pas encore été au contact des jihandistes.
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