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Lancement officiel du Plan de Réponse Humanitaire 2019 : Un besoin de 383 millions de dollars US pour venir en aide à 1,6 million de personnes en 2019

Publié le lundi 4 fevrier 2019  |  Le Sahel
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© Le Sahel par DR
le premier ministre M. Brigi Rafini
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La salle des banquets de la Primature a abrité le vendredi 1er février, la cérémonie officielle de lancement du Plan de Réponse Humanitaire (PRH) de l'année 2019. C'était sous la présidence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SE Brigi Rafini, en présence de plusieurs ministres et de hauts cadres de l'Etat, ainsi que de la Coordinatrice du système des Nations Unies au Niger, des représentants du corps diplomatique et des organisations partenaires de la mise en œuvre du PRH 2019. Après le lancement officiel du plan, le ministre de l'Action humanitaire et de la gestion des catastrophes, et la coordinatrice du système de l'ONU, ont animé conjointement une conférence de presse.
En procédant au lancement officiel du plan de réponse humanitaire (PRH) 2019 du Niger, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SE Brigi Rafini, a rappelé que le contexte du pays est marqué d'une part par la persistance de l'insécurité à certaines de ses frontières, notamment dans le lit du Lac Tchad, et d'autre part par la poursuite des mouvements des populations dans certaines localités du fait de l'insécurité. Le Premier Ministre s'est réjoui de constater que le plan de réponse humanitaire 2019 soit en harmonie avec le plan de soutien qui est en cours de finalisation. Cette harmonie était nécessaire, a-t-il affirmé, pour créer plus de synergie dans « l'identification des besoins, des cibles et leur prise en charge avec plus d'efficacité et d'efficience, tout en s'alignant sur les priorités du pays car, les réponses doivent nécessairement être en cohérence avec les besoins exprimés par les populations ». SE Brigi Rafini.
Pour réduire progressivement l'aide humanitaire au Niger, la Coordinatrice du Système des Nations Unies au Niger, Madame Bintou Djibo estime nécessaire « de renforcer les capacités des communautés par des actions qui vont au-delà de l'urgence, de renforcer la présence et l'autorité de l'Etat de mettre en place un mécanisme d'alerte précoce afin d'identifier les communautés susceptibles d'être à nouveau victimes de crise humanitaire et de plaider pour une nouvelle façon de travailler dans le cadre du nexus humanitaire de développement et de consolidation de la paix ». Elle a relevé les sacrifices conséquents « que continue de consentir le Niger pour pacifier ses frontières avec le Mali, le Burkina Faso et le Nigéria ». Tout en saluant l'excellente interrelation entre les FDS et les acteurs humanitaires à Diffa, Tillabéry et Tahoua, Mme Bintou Djibo s'est réjouie de la volonté tripartite de haut niveau entre le Gouvernement, la communauté humanitaire et les acteurs de l'aide au développement, d'agir ensemble pour une transformation structurelle des communautés affectées. Elle a expliqué que le plan de réponse humanitaire2019, a été élaboré sur la base d'une stratégie tri annuelle avec des révisions annuelles prévues de manière à « planifier les bases d'un développement durable dans les communautés jusqu'alors fragilisées et en s'alignant dans le même temps sur le plan cadre des nations unies, le plan de soutien du Gouvernement et le programme de développement économique et social ».

Des contributions riches et une conférence de presse

Lors de la séance de discussion, modérée par SE Brigi Rafini, plusieurs contributions et remarques pertinentes ont permis à l'assistance de mieux comprendre les tenants et aboutissants du plan de réponse humanitaire 2019 du Niger.
Le ministre en charge de l'Enseignement primaire s'est prononcé en faveur de la mise à jour des données présentes dans le PRH 2019 et qui concernent son département ministériel, notamment pour le nombre de classes fermées et d'élèves dont la scolarité n'est plus assurée, et la disponibilité des enseignants, y compris dans les camps de réfugiés. M. Daouda Mamadou Marthé a rappelé qu'il n'est pas judicieux de lier le nombre d'écoles et de classes fermées au nombre d'élèves dont la scolarité est interrompue. En effet, a souligné le ministre de l'Enseignement primaire, l'Etat a redéployé les élèves dont les classes ont été fermées dans d'autres structures de prise en charge académique mieux adaptées à leurs conditions.
Aussi, a jouté le ministre de l'Enseignement primaire, de l'Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l'Education Civique, M. Daouda Mamadou Marthé, la disponibilité et le déploiement astucieux du personnel enseignant au niveau national, ne souffre d'aucune ambiguïté au Niger. Il existe une loi qui encadre la construction des classes scolaires et qui détermine la superficie de ses dernières à 63m2 afin de mettre les élèves dans les conditions optimales d'apprentissage. La présence de salles de classes construites par les partenaires dans les camps de réfugiés, et qui ne disposent que de 16m2 dans la plupart des cas, pose un problème de respect de la loi susmentionnée. D'où l'appel qu'a lancé le ministère de l'Enseignement primaire à l'endroit de ses partenaires pour pourvoir les classes en enseignants, en attendant que la norme soit respectée.
A la conférence de presse conjointement animée par le ministre de l'Action Sociale et de la Gestion des Catastrophes, M. Magagi Laouan, et la coordinatrice du système des Nations Unies au Niger, Mme Bintou Djibo, plus de précision a été apportée, en lien avec le PRH 2019. M. Magagi Laouan a affirmé que le plan de soutien (PS) dont la finalisation interviendra bientôt, est un autre instrument efficace de l'Etat du Niger qui vient en aide aux personnes vulnérables sur l'ensemble du territoire national, contrairement au PRH 2019 qui se focalise sur les zones d'insécurité des régions de Diffa, Tillabéry et Tahoua. Mme Bintou Djibo a réaffirmée la détermination des partenaires à accompagner le Niger dans sa volonté de rompre avec les crises humanitaires récurrentes.

Souleymane Yahaya (Stagiaire)
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