NIAMEY – Le Comité Directeur de l’Union des Scolaires Nigériens (USN) commémore ce samedi 9 février, le 29e anniversaire des évènements tragiques du 9 février 1990 dont les manifestations des étudiants pour la revendication de la démocratie, ont coûté la vie à trois étudiants le 9 février 1990. Chaque année l’USN, organise une semaine commémorative en hommage à ces victimes.
Cette année aussi, le Comité Directeur, à travers son Secrétaire général Mahamadou Idder Algabid, a organisé une série d’activités dont la marche de ce samedi, à travers les artères de Niamey. La marche a abouti au rond-point des martyrs où le Secrétaire général a lu un discours dans lequel Mahamadou Idder a rappelé « le chapelet de ces événements tragiques non exhaustifs qui décrit l’atmosphère internationale et nationale dans un univers aujourd’hui jalonné d’injustice, de discrimination et d’exercice de la loi du plus fort et démontre à quel point l’humanité est dangereusement menacée ». L’organisation de ce 29ème anniversaire, se tient dans un contexte international et national « bouleversé par des événements particuliers les uns plus marquants que les autres » a-t-il ajouté. Le SG de l’USN a aussi annoncé que le Niger se trouve aussi « sous les cibles des forces obscurantistes telles que Boko Haram contre les paisibles citoyens Nigériens et engendrant du coup des conséquences avec un cortège des victimes civiles et militaires. Que leurs âmes reposent en paix et prompt rétablissement aux blessés ».
Sur l’aspect éducation, Mahamadou Idder a rappelé que « L’Ecole publique est tourmentée et agonisée pendant ce temps se dégage une tendance honteuse à la privatisation de celle-ci par les gouvernants.
En illustre le manque des initiatives publiques dans le cadre de la compétitivité et la performance du système éducatif Nigérien ».
Mon plus grand regret, selon le Secrétaire général, est « qu’après 29 ans d’injustice, de musellement, de répression barbare et d’assassinats lâches et éhontés de nos camarades, les gouvernements qui se sont succédés ont tous lâchement ignorés les cris de cœur de l’USN notamment en refusant carrément de traduire devant les instances juridictionnelles les criminels et leurs complices ayant des responsabilités sur les assassinats des scolaires pour qu’ils soient châtier de façon impitoyable conformément à la Loi ».
Le second sentiment est évidemment un sentiment de joie nourrie par le fait « qu’hier, aujourd’hui et pour toujours les scolaires nigériens sommes profondément attachés malgré les encablures et les embûches multiples, aux idéaux supérieurs et aux luttes nobles de notre organisation. La force intarissable et indétrônable de notre organisation réside dans la contradiction, dans nos réflexions de tous les jours mais surtout dans l’unité d’action. Cela est d’autant plus convaincant lorsque nous constatons que les scolaires nigériens attachent du prix à leur fierté d’appartenance à l’USN » note M. Idder. Pour ce qui est des revendications des scolaires nigériens, elles se multiplient, « même si des efforts inestimables sont enregistrés grâce
à la perspicacité et l’ingéniosité des démarches que nous entreprenons quotidiennement pour bonifier les conditions de vie et d’étude des scolaires Nigériens. En effet, la normalisation des années académiques chère à l’USN, se poursuit dans les universités avec une accélération des programmes et des suivis sur l’exécution des prestations décanales par les Rectorats et le MESRI » selon toujours le Secrétaire général.
Même si il faut préciser que les conséquences du système Licence-Master-Doctorat (LMD), « frappent toujours nos camarades avec des semestres académiques sans tète ni queue. Au niveau des écoles et instituts professionnels et techniques du pays, des démarches importantes sont en train d’être faites par le CD USN et les sections professionnelles et techniques pour améliorer significativement les conditions de vie et d’études ». Cependant, d’énormes revendications « restent insatisfaites et nous tenons à réaffirmer notre engagement à plaider pour une amélioration significative des conditions de vie et d’étude des scolaires Nigériens
», a enfin indiqué Mahamadou Idder.
Les activités de cette semaine commémorative se poursuivront jusqu’au 17 février, avec des journées de visites, de conférences et de rencontres d’échanges.