Des rebelles du Mouvement pour la justice et la réhabilitation du Niger (MJRN) ont déposé les armes. Et l'arrivée récemment sous bonne escorte à Dirkou de l'ancien chef de ce mouvement, Mahamat Tinaymi et ses combattants pour une cérémonie de désarmement confirme la reddition de cette faction armée qui sévissait dans le Nord du Niger contre le pouvoir de Niamey.
Selon certaines sources, ce sont 121 combattants qui ont déposé les armes dans un poste avancé de l'armée nigérienne à l'extrême Nord-Est du pays. Un virage à 180° quand on sait que le leader du MJRN menaçait il y a encore un peu plus d'une année seulement, les autorités du pays d'une attaque d'envergure contre les installations pétrolières dans la région du Kaouar.
Mais pour les fins observateurs du conflit entre les différentes factions armées libyennes, cette capitulation est tout sauf une surprise. En effet, les hommes de Mahamat Tinaymi ne se sentaient plus ni en sécurité ni en position de force au Sud de la Libye où ils avaient trouvé refuge, car les mouvements Toubous sur lesquels ils s'appuyaient, ont perdu beaucoup de terrain face à d'autres groupes rebelles.
Avec leur matériel militaire plus qu'impressionnant composé de plusieurs dizaines de véhicules 4x4, des mitrailleuses 12,7 et 14,5 mm, des missiles de courtes portées, des mines, des canons antichars, sans compter des mortiers de 82 mm, les 121 combattants et leur cinq officiers sont pour l'heure, accueillis dans la ville garnison de Dirkou, la plus grande base militaire dans le Djado.