Niamey - Le syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SNECS) des universités publiques du Niger observe depuis le mercredi 20 février 2019 une pause dans sa série de grèves qu’il a entamée le 11 février dernier, selon son secrétaire général Monsieur Na Balla Adaré.
Cette série de grèves fait suite à la non-satisfaction des revendications des enseignants et chercheurs du supérieur qui reposent sur le respect des engagements pris par le gouvernement. Il s’agit, en effet, de la poursuite du processus électoral à l’Université de Maradi, le règlement des arriérés de tous les droits statutaires dans les universités publiques du Niger, le respect du protocole d’accord signé le19 juillet 2018 élaboré sous l’égide du Conseil national des droits de l'Homme (CNDHL).
Cependant, après deux préavis de grève de trois jours chacun, le SNECS observe depuis le mercredi
20 février dernier une pause pendant laquelle les cours ont repris dans toutes les universités publiques du Niger.
‘’C’est un signal fort à l’opinion nationale, aux parents d’étudiants et aux étudiants eux-mêmes, pour prouver que ce n’est pas de gaité de cœur qu’on grève tant qu’il est possible de faire une ouverture pour permettre le déroulement temporaire des activités académiques’’ a déclaré Monsieur Na Balla Adaré.
Selon lui cette trêve de six jours qu’observe le SNECS fait suite à ‘’une rencontre avec le comité exécutif de l’union des étudiants de l’université Abdou Moumouni (UENUN)’’ qui vise ‘’à montrer qu’on est dans une grève de bonne volonté’’.
A l’expiration de cette trêve ‘’nous allons inévitablement déposer un mot d’ordre de 72 heures’’ a, par ailleurs, martelé Monsieur Na Balla.
‘’Nous, principales victimes de cette grève, nous interpelons le gouvernement, les enseignants-chercheurs, quant à leur responsabilité citoyenne, leur responsabilité devant le peuple nigérien’’ déclare le SG de l’UENUN, Monsieur Ari Hassane.
Il dit, par conséquent, au gouvernement ‘’qu’il n’a pas d’autre choix que d’écouter les mouvements sociaux et de satisfaire leurs revendications parce que tant qu’il ne le fait pas, il continuera de créer les conditions de creuser la tombe dans laquelle il finira par enterrer le système éducatif nigérien’’.
Après l’élaboration du projet de protocole d’accord le 19 juillet 2018 sous l’égide de la commission nationale des droits de l’homme (CNDHL), le SNECS a observé une trêve de six mois avant relancer, et ce, à partir du 11 février 2019, une série de préavis de grève dont le dernier a échu le mercredi 20 février dernier, rappelle-t-on.
Le Niger compte 8 universités publiques perturbées par des,mouvements des enseignants ou des etudiants.
AS/CA/ANP- 00128 février 2019