Les pays du Sahel sont invités à renforcer leurs engagements pris dans leurs Contributions déterminées au niveau national (CDN) pour sauver la planète des effets du dérèglement climatique, a déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou, à l’ouverture à Niamey, de la première Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission climat pour la région du Sahel, rapportent des médias locaux.
Cette Conférence s’est tenue en présence notamment des présidents congolais Denis Sassou Nguesso, guinéen Alpha Condé, burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et tchadien Idriss Déby, président de la Commission climat pour le Bassin du Congo, ainsi que le vice-président soudanais Bakri Hassan Saleh, le Premier ministre malien Soumaylou Boubé Maïga et le ministre français de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy.
Pour davantage alerter l’opinion à prendre conscience de la gravité de la situation, M. Issoufou s’est beaucoup appesanti sur certains effets du dérèglement climatique, entre autres, la très forte variabilité climatique à laquelle est soumise le Sahel, qui se traduit par “la modification des régimes pluviométriques, l’apparition de phénomènes météorologiques extrêmes, des sécheresses récurrentes avec des effets perceptibles sur les terres agricoles (le Niger en perd 100.000 hectares par an), les pâturages et la disponibilité en eau”.
Notons que le changement climatique a également un lien avec la migration et surtout le terrorisme au Sahel, citant le cas de Boko Haram né en partie de la paupérisation des populations du fait du retrait des eaux du lac qui a eu un impact sur les ressources agricoles, pastorales et halieutiques au niveau de l’ensemble du bassin lac Tchad.