(Niamey et les 2 jours) - Lors du dernier conseil des ministres, le gouvernement a décidé à travers un projet de loi que les recteurs et vice-recteurs des universités publiques du Niger seront désormais nommés par décret pris en conseil des ministres, sur proposition du ministre de tutelle.
Ils ne seront donc plus élus comme par le passé. Une décision qui est prise au moment où le Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur (SNECS) observe depuis le mois de septembre, une série de grèves dans le but justement d’obtenir du gouvernement, la poursuite des élections de ces recteurs dans les universités publiques.
Pour le gouvernement, cette décision est prise en vue d’améliorer la gouvernance dans les universités publiques et permettre à l’Etat d’exercer la plénitude de son pouvoir de tutelle. Car, passer par des élections « est apparu peu efficace dans l’atteinte des objectifs assignés aux universités publiques. En effet, les responsables élus ne disposent pas toujours de l’autorité nécessaire dans la gouvernance de leurs entités parce que pris en otage par leur électorat », justifie le gouvernement. Par ailleurs, cet état de fait ne permet pas au ministère de tutelle d’orienter ces institutions, conformément aux objectifs assignés par l’Etat, qui assure pourtant la quasi-totalité du financement de ces universités.
Toutefois, « la prérogative de nomination conférée à l’Etat reste encadrée par les dispositions prévues par les textes régissant les universités publiques du Niger, qui fixent notamment les conditions de grade pour accéder aux fonctions de recteurs et de vice-recteurs », soutient le gouvernement qui rappelle que parmi les pays membres de l’UEMOA, de la CEDEAO et même du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES), seul le Niger continue à appliquer le système de l’élection des recteurs et vice-recteurs.