Compagnon de route de Mahamadou Issoufou depuis plus de trente ans, le ministre de l’Intérieur doit être désigné, le 31 mars, candidat à sa succession pour la présidentielle de 2021.
Ce 24 février, à Madaoua, dans la région de Tahoua, Mohamed Bazoum paraît imperturbable derrière ses fines lunettes. Il est venu présenter ses condoléances, au nom du président Mahamadou Issoufou, aux familles des victimes d’un accident de la route. Assis aux côtés des proches des défunts, le ministre de l’Intérieur mêle ses prières aux leurs. Le temps est au recueillement.
Son calendrier n’est pourtant pas de tout repos : il enchaîne ces derniers temps les réunions de sécurité, les rencontres diplomatiques et les comités du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir), dont il est le président. Surtout, il est depuis le 10 février le candidat choisi par le présidium du parti pour briguer la succession de Mahamadou Issoufou en 2021, alors que l’actuel chef de l’État ne peut constitutionnellement pas se représenter.... suite de l'article sur Jeune Afrique