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Ouverture du 3ème Forum africain pour la résilience, à Abidjan (Côte d’Ivoire) : A la recherche de solutions innovantes sur la question de la migration en Afrique

Publié le mercredi 6 mars 2019  |  Le Sahel
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© Le Sahel par DR
Ouverture du 3ème Forum africain pour la résilience, à Abidjan (Côte d`Ivoire) : A la recherche de solutions innovantes sur la question de la migration en Afrique
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La 3ème édition du Forum africain pour la résilience (FAR), organisée par la Banque Africaine de Développement (BAD), bat son plein depuis lundi dernier à Abidjan (Côte d’Ivoire). La cérémonie d’ouverture de cette rencontre, qui regroupe environ 400 participants dont des décideurs politiques, représentants d’organisations internationales, chercheurs, hommes d’affaires, hommes de médias et des activistes de la société civile, a été présidée dans l’après-midi du lundi par le vice-président principal de la BAD, M. Charles Boamah. On y notait la présence des ministres ivoiriens de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, M. Ally Coulibaly, et de la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, M. Mamadou Touré, ainsi que des membres du corps diplomatique.
Rechercher et trouver les moyens les plus efficaces permettant de relever les défis posés par les mouvements de population, mais surtout de renforcer la résilience dans les pays membres régionaux de la Banque africaine de développement concernés par ce phénomène de la migration. Tel est l’objectif principal visé à travers les réflexions auxquelles la BAD invite les participants à cette troisième édition du Forum axé sur le thème : "Fragilité, migration et résilience".
La pertinence du choix de ce thème ne souffre assurément d’aucune ambiguïté. En effet, l’Afrique est le continent le plus jeune avec une population dont 40% est âgée de moins de 15 ans, et 20 % composée de jeunes de 15 à 24 ans. Par ailleurs, selon les projections faites, le nombre de jeunes en Afrique devrait doubler pour atteindre plus de 830 millions d’ici à 2050. Cette forte dominance de la jeunesse africaine, cette frange en âge de travailler, si elle est correctement exploitée, pourrait soutenir une productivité accrue et une croissance économique plus forte et plus inclusive sur l’ensemble du continent. Les responsables et les experts de la Banque Africaine de Développement y croient ardemment. D’où ces réflexions auxquelles ils invitent les participants venus de tous les horizons en vue de proposer des solutions audacieuses permettant d’aller de l’avant, et surtout sur une note d’espoir, en matière de migration.
En procédant à l’ouverture des travaux, le vice-président de la Banque Africaine de Développement, M. Charles Boamah, a d’abord rappelé les actions menées par la BAD en vue d’apporter sa contribution à la gestion des problèmes liés à la migration, notamment à travers des appuis en direction des Etats, mais aussi en faveur du renforcement du secteur privé dans les pays du continent. A titre illustratif, il a rappelé que la Banque a lancé un programme dénommé « Des Emplois pour les jeunes en Afrique» qui vise à offrir des opportunités d’emplois, notamment dans le secteur agricole, à la jeunesse africaine et à lui éviter de céder aux sirènes de la migration à tout prix. Aussi, a-t-il réaffirmé le ferme engagement de la BAD en vue d’aboutir à une solution africaine de la migration.
Cependant, a-t-il dit avec insistance, la migration n’est pas en soi un problème, comme semble le faire croire un certain discours galvaudé. Car, selon lui, une migration sûre et bien maitrisée pourrait apporter d’énormes dividendes aussi bien aux pays de départ, de transit que de destination. « Je peux attester que la migration enrichit nos vies en même temps qu’elle nous permet d’apprendre et de contribuer», a relativisé M. Charles Boamah.
Soulignant l’importance du thème retenu pour ce forum, le vice- président de la BAD a indiqué qu’il permet de concentrer le débat « sur plusieurs questions, notamment la corrélation entre migration-humanitaire-sécurité ; la jeunesse et la création d’emplois ; migration et genre ; le changement climatique et l’impact sur l’environnement ».
Le vice-président de la BAD a rappelé qu’en 2017, les Africains représentaient 10% des 258 millions de personnes qui ont migré dans le monde alors que la migration intra-africaine se situe autour de 80%. « Comprendre la migration est donc important pour la Banque africaine de développement, car ce travail fournit des options pour soutenir des programmes qui réduiront les flux tout en augmentant les rendements. Alors que l’essentiel du discours sur la migration africaine est centré sur la Méditerranée, il est important de souligner que la migration intra-africaine générale représente 70%. Ce pourcentage grimpe à 80% pour l’Afrique subsaharienne », a souligné M. Charles Boamah.
Il importe de noter que les échanges porteront notamment sur la recherche des solutions innovantes dans le domaine de la migration, y compris financières, quand on sait que la pauvreté et l’absence des perspectives d’emplois pour les jeunes sont généralement cités comme étant les plus puissants vecteurs de migration et d’instabilité. Les réflexions seront aussi approfondies sur le triptyque «Migration-Sécurité-Développement », ainsi que sur les mouvements migratoires à l’intérieur du continent africain au cours d’une session parallèle intitulée « défis et politiques de la migration intra-africaine ». Les questions climatiques seront aussi au centre des échanges que suscitera l’atelier parallèle portant sur le thème «changement climatique, migration et renforcement de la résilience ».
Assane Soumana, envoyé spécial(onep)
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