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Rencontre d’échanges entre les membres d’une mission de la Banque Mondiale et les bénéficiaires du PRODEC : Le Projet réalise les rêves de plusieurs jeunes entrepreneurs nigériens à travers la formation

Publié le jeudi 7 mars 2019  |  Le Sahel
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© Autre presse par DR
Le Directeur principal en Education de la Banque Mondiale, M. Jaime Saavedra
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En mission de travail à Niamey, le Directeur principal en Education de la Banque Mondiale, M. Jaime Saavedra multiplie les rencontres. C’est ainsi qu’après avoir rencontré les autorités nigériennes, il a tenu à échanger lundi dernier dans les locaux de la Chambre de Commerce avec les bénéficiaires du Projet de Développement des Compétences pour la Croissance (PRODEC), un projet sous tutelle du Ministère de la Formation Professionnelle et qui est financé par la Banque Mondiale. La rencontre d’échanges s’est déroulée en présence du Secrétaire général du Ministère des Enseignements professionnels et techniques ; de la Représentante résidente de la Banque Mondiale au Niger ; du Secrétaire général adjoint de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN), et du coordonnateur du PRODEC, M. Aoula Yahaya.

A travers cette rencontre d’échanges, la mission de la Banque Mondiale a voulu s’imprégner des impacts réels de l’action du Projet de Développement des Compétences pour la Croissance (PRODEC), sur le terrain après qu’il ait sollicité et obtenu auprès de la Banque Mondiale un financement additionnel pour engranger plus de résultats. En effet, dès le démarrage des activités du PRODEC 2004, la Chambre de commerce et d’industrie du Niger est désignée comme agence d’exécution de la composante 2.3 qui consiste à faire la promotion de la formation en entreprenariat et cela au regard du rôle important que joue cette institution consulaire dans l’écosystème de la formation et du renforcement des capacités des entreprises et des jeunes entrepreneurs.
C’est pourquoi, le Secrétaire général adjoint de la Chambre de commerce, M. Daouda Moussa a précisé que de 2014 à 2018, la CCIN a formé 2044 jeunes de l’enseignement professionnel et technique de niveau moyen et supérieur dont 30,38% de femmes ; 3012 jeunes déscolarisés et non scolarisés dont 80% de femmes. Ainsi, après trois (3) ans d’activités concluantes, il a été jugé nécessaire par les deux parties prenantes de se pencher sur le devenir des bénéficiaires de ces formations en entreprenariat à travers un suivi post formation. C’est dans cette optique, a dit le Secrétaire général adjoint de la Chambre de commerce qu’un cabinet a été recruté pour conduire une enquête sur le devenir de tous les jeunes ayant reçu une formation en entreprenariat par la CCIN. Ainsi, en 2018 la Chambre de commerce avec l’appui du PRODEC par le truchement de ce cabinet, a mené une enquête portant sur le devenir des bénéficiaires des formations en entreprenariat de la CCIN au titre des exercices 2014, 2015 et 2016.
M. Daouda Moussa a relevé que cette enquête a permis non seulement de suivre la trajectoire des bénéficiaires de la formation en entreprenariat mais aussi de recueillir l’appréciation des jeunes et des femmes sur la qualité des formations ainsi que l’accompagnement post formation sur l’ensemble des huit (8) régions du pays. Elle a également permis d’obtenir des informations fiables sur l’insertion en emploi et la création d’activités, le nombre de jeunes ayant pu créer leurs entreprises, le niveau de satisfaction des bénéficiaires et les sources de financement. Il ressort des résultats de l’enquête que le taux d’insertion en emploi est de 71,5% et 7,80% des bénéficiaires ont pu créer leurs propres entreprises alors qu’ils n’ont pas bénéficié d’un accompagnement formel et conséquent. Ce qui justifie, à juste titre, la nécessité d’accompagner davantage ces jeunes. C’est la raison pour laquelle le Secrétaire général adjoint de la Chambre de commerce a salué au passage les résultats significatifs obtenus par le PRODEC. Ces résultats ont permis d’ailleurs d’obtenir un financement additionnel afin d’accompagner les jeunes porteurs de meilleures idées de création d’entreprise.

Financement additionnel de la sous composante 2.3 du PRODEC

Dans le cadre du financement additionnel de la sous composante 2.3 du PRODEC, il est prévu l’organisation de compétitions des plans d’affaires (CPA) destinée aux jeunes diplômés de niveau moyen et supérieur afin de leur offrir une alternative crédible au financement du démarrage et du développement de meilleurs projets. Toutefois, l’un des maillons faibles dans la création d’entreprises par les jeunes reste les difficultés d’accès aux financement du fait qu’ils remplissent difficilement les conditions d’intervention des banques dont notamment l’absence de garantie ou d’apport personnel suffisant. En effet, sur la base de la cible des jeunes diplômés des niveaux supérieur et moyen au titre du financement additionnel au nombre de 3000, la Chambre de Commerce se propose d’accompagner 500 d’entre eux pour la finalisation de leurs plans d’affaires et de primer 300 jeunes parmi les 500 dont les plans d’affaires auront été retenus lauréats à travers une compétition.
Le coordonnateur du PRODEC, M. Aoula Yahaya a souligné qu’a travers cette série de rencontres que la mission de la Banque mondiale a eue avec l’ensemble des acteurs et bénéficiaires des interventions du PRODEC, on se rend compte que les indicateurs de performance notamment en termes d’insertion des jeunes dans le tissu économique se passent de tout commentaire. « Nous aurions bien souhaité que cette rencontre avec les jeunes entrepreneurs se déroule dans leur milieu naturel, c’est-à-dire dans leurs sociétés, mais les contingences de la mission ne nous ont pas permis cela », a-t-il dit.
La parole a été ensuite donnée aux bénéficiaires des interventions du PRODEC pour qu’ils puissent témoigner. C’est ainsi que Halimatou Marwana ; Issoufou Madougou ; Mano Anza Ibrahim ; Ramatoulaye Cissé et Boubacar Niandou Chaibou ont exprimé leur joie pour avoir reçu l’accompagnement du PRODEC à travers les séances de formation en entreprenariat. Ces séances leur ont permis de bien comprendre certains aspects de l’entreprenariat. Chacun de ces jeunes entrepreneurs dispose aujourd’hui d’une entreprise qui lui permet d’être autonome. Les métiers dans lesquels évoluent ces jeunes entrepreneurs sont entre autres la couture ; le travail et sécurité ; la soudure ; la santé et la fabrication des chaussures en cuir à travers une usine de production.
A l’issue de ces témoignages, le Directeur principal en éducation de la Banque Mondiale, M. Jaime Saavedra a félicité les jeunes entrepreneurs pour leur esprit de créativité. « Les compétences que le PRODEC vous a transmises à travers la formation ont été d’une grande utilité dans la vie professionnelle de chacune et de chacun de vous. Il faut vous battre parce que c’est la seule condition pour être autonome dans la vie. Le PRODEC est là pour vous accompagner. Mais cet accompagnement ne sera bénéfique pour vous que lorsque vous mettiez du vôtre pour la réussite de vos projets», a conclu le Directeur principal en éducation de la Banque Mondiale. Avec le PRODEC, les jeunes entrepreneurs du Niger réalisent leurs rêves.

Hassane Daouda (ONEP)
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