En 2018, en Chine, les organes nationaux d'inspection et de surveillance de la discipline ont établi un total de 638 000 dossiers pour investigations, pénalisant 621 000 personnes, soit une augmentation respective de 20,9% et 17,8%, le niveau le plus élevé jamais atteint au cours des 40 années qui se sont passées depuis la création des organismes d’inspection disciplinaire.
Ces données ont été révélées par le Quotidien du Peuple, organe officiel du Comité central du Parti communiste (officiel) à l’occasion de l’anniversaire de la création a Commission nationale de supervision créée en mars 2018, marquant la réforme du système de supervision national dans les travaux de lutte contre la corruption du Parti et de l’Etat.
En mars dernier, la 13e Assemblée populaire nationale a adopté un amendement à la Constitution et une loi sur la supervision afin de mettre en place la Commission nationale de supervision et ses dirigeants. C’est le 23 mars 2018 que la « Commission nationale de supervision de la République populaire de Chine » a été officiellement dévoilée. A ce jour, tous les comités de supervision nationaux, provinciaux, municipaux et de comté ont été formés et la réforme du système de supervision chinois est entrée dans une nouvelle phase d'approfondissement pilote.
Selon la même source, l'année dernière, la constitution et les transferts de personnels nécessaires aux comités de supervision ont été achevés aux niveaux national, provincial, municipal et du comté, avec un total de 61 000 personnes transférées, dont 45 000 cadres ; la Commission centrale de contrôle de la discipline a procédé à l’ajustement du déploiement des agences accréditées, avec un total de 46 équipes d’inspection et de contrôle chargées de superviser 129 organes centraux de premier niveau du Parti et de l’Etat. Enfin, plusieurs provinces, régions autonomes et municipalités ont achevé la couverture complète des comités de discipline au niveau du comté, avec des droits de supervision s’étendant désormais à tous les cantons et rues.
Le journal précise qu'après la réforme du système de supervision, tous les agents publics exerçant des pouvoirs publics ont été inclus dans le champ d'application du contrôle, ce qui a grandement contribué à combler les vides du champ initial du contrôle. Une autre vide qui a été comblé par la réforme est celui du phénomène préexistant du « les crimes sont pris en charge, mais personne ne s’interroge sur les violations de la loi », ou de problèmes surgissant de temps à autre comme « des membres du Parti emprisonnés qui restent membres du Parti ». Après la réforme du système de contrôle, il est non seulement devenu nécessaire de procéder à un examen et à une enquête sur les violations graves à la loi et les crimes présumés, mais également de superviser et de mener des enquêtes sur des infractions mineures à la législation et aux règlements ne constituant pas encore un crime.
Selon l'organe du PCC, du 19e Congrès du Parti communiste chinois à la fin 2018, la Commission centrale de contrôle de la discipline a contrôlé et ouvert des enquêtes sur 77 cadres de haut niveau, sanctionné 64 personnes pour des infractions liées à la discipline du Parti ou du gouvernement, et transféré aux organes judiciaires 15 personnes soupçonnées de crimes. Par ailleurs, jusqu'à présent, depuis les quatre années consécutives de mise en œuvre de la campagne « Skynet », plus de 5 000 personnes ont été rapatriées de plus de 120 pays et régions, dont 56 faisant partie de la « Liste rouge des 100 », permettant de récupérer plus de 10 milliards de yuans d'argent volé. Aujourd’hui, les corrompus sont devenus des « criminels chancelants » pourchassés par tout le monde.