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Grèves du SNECS : le gouvernement ne reculera pas !

Publié le jeudi 21 mars 2019  |  Actu Niger
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© Autre presse par DR
Le Ministre des Postes, des Télécommunications et de l`Economie Numérique, M. Yahouza Sadissou
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Le gouvernement n’entend point revenir sur sa décision de nommer désormais les recteurs et vice-recteurs des Universités publiques du Niger (UPN). Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Yahouza Sadissou l’a fait savoir à l’occasion de la rencontre qu’il a récemment tenu avec les recteurs et vice-recteurs sur la situation qui prévaut actuellement au sein des différentes universités publiques du pays.


L’annonce a été faite alors que le Syndicat national des enseignements chercheurs et du supérieur (SNECS) est dans sa deuxième semaine de grève, après les différents débrayages d’avertissement qu’il a déjà observé en protestation à la décision du gouvernement d’adopter le projet de décret réformant le système basé sur l’élection des recteurs et leurs adjoints. Le texte est actuellement en attente de la prochaine session ordinaire, celle des lois, de l’Assemblée nationale qui débutera en avril prochain.

Les étudiants entre le marteau et l’enclume

Tout donc laisse à croire que le bras de fer entre le gouvernement et le SNECS va se poursuivre les prochains jours au grand dam des étudiants qui assistent impuissants à cette situation qui a déjà occasionné un lourd tribut au secteur de l’enseignement supérieur. Selon les échos du ministère, la grève est largement suivie au niveau des huit (8) universités publiques du pays sauf à Tahoua où elle n’est que partielle. Cependant, le ministre Yahouza Sadissou a fait savoir qu’il s’agit « d’instructions fermes qu’il a reçu » pour mener cette réforme à son terme. Pas question donc de revenir en arrière surtout que le gouvernement a fait savoir depuis l’année passée, au plus fort de la crise entre le SNECS et l’UENUN, qu’il entend « l’autorité de l’Etat dans les universités ». Après avoir mis l’USN et ses différentes sections au pas, c’est désormais le tour du SNECS de se soumettre à ce qu’il considère comme « une remise en cause de ses acquis », ce que le syndicat n’entend point accepter.

En dépit de cause, les étudiants pris entre le marteau et l’enclume tentent de donner un peu de la voie. Plusieurs sections de l’USN notamment l’UENUN et l’UENUT se sont déjà réunies en AG pour essayer de dégager une position, et dans les prochains jours, le CD/USN va se prononcer sur la situation. En attendant, le SNECS et le gouvernement continue à se regarder en chiens de faïence surtout depuis l’échec de la médiation de la Commission nationale des droits humains (CNDH). Sur les réseaux sociaux et les médias, le débat et les commentaires vont bon train mais de manière assez mitigée pour une crise aux conséquences pourtant assez désastreuses sur le système éducation national et le développement socioéconomique du pays.
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