Quelques soient les résultats auxquels aboutiraient la gestion de la 7ème République, que l’on considère la période du début de la prise du pouvoir du Président Issoufou ou à partir de l’éclatement de la MRN, il reste une leçon que les nigériens se doivent de tirer sur notre fameuse classe politique : elle ne changera jamais et de jour en jour, il faut avoir constamment à l’esprit cette question : ces politiciens ont-ils encore un minimum de fibre patriotique dans leur coeur ?
Nos hommes politiques pourraient-ils un tant soit peu faire preuve d’élévation d’esprit et n’oeuvrer que pour le seul intérêt du Niger ? Question difficile et, difficile aussi de trouver des éléments de réponse plausible à cette question. Dans tous les cas, une tonne d’événements sont là pour témoigner du caractère totalement antipatriotique de nos dirigeants. Et, toujours est-il dit que c’est le pauvre Niger qui en pâtit, restant toujours la queue du sort, l’éternel dernier sur l’échiquier mondial. Quelle fierté pourrionsnous tirer de cette situation de morosité ambiante quasi quotidienne au point de vouloir exceller dans un rôle de démons de la politique politicienne ? Qui sommes- nous, que représentons-nous dans le concert des nations civilisées et qui gagnent chaque jour en devenir ? Absolument rien si ce n’est que des troubadours férus inconséquences qui nous entretiennent dans un climat de misère sans précédent. Voilà qui doit nous ramener à la raison, voilà qui doit interpeller notre conscience, si réellement nous en avons.
Deux années et demie, voilà le temps qu’aura tenu cette alliance de rêve à laquelle les Nigériens avaient placé leur confiance. Ils le savaient tous pertinemment que plus jamais le pays ne saurait trouver une telle coalition qui offrait de réelles chances de stabilité pour le pays. C’était parti pour des années de stabilité institutionnelle, des années où cette alliance allait mettre à la disposition du pays des cadres compétents qui allaient conduire conséquemment la destinée du pays. Le PNDS et le LUMANA FA avaient à eux seuls, sans compter les forces inéluctables des autres alliés, les moyens de réussir une telle entreprise.
Il fallait juste que les uns et les autres le comprennent ainsi et qu’ils se mettent résolument à la tache de la construction nationale autour de cette alliance. Eh bien non ! C’était sans compter avec ce déficit de fièvre patriotique qui caractérise les uns et les autres ; des individus qui n’ont jamais réussi à taire leurs intérêts personnels et mesquins au détriment de l’intérêt général. Alors, ils ont réussi à infiltrer de la manière la plus subtile cette alliance, distillant des idées souvent dangereuses pour la cohésion nationale. Tout ce qu’ils cherchent, c’est arriver à créer une situation propice à leur retour sur la scène politique. Ils y sont arrivés et aujourd’hui, il se joue un complot des plus dangereux sur le dos du pauvre Niger. En effet, en réponse à la nouvelle alliance créée par l’opposition politique, la MRN vient de faire une sortie qui annonce désormais une guéguerre ouverte entre majorité au pouvoir et l’opposition politique renforcée par l’arrivée des partis qui ont quitté la mouvance.
Ouverture d’une campagne électorale avant termes qui a pour conséquence, entre autres, un désintéressement total des questions de développement. Chaque camp va désormais chercher non pas à se saisir de vraies questions nationales mais à ourdir des plans de sabotage de l’autre. Au milieu, c’est le Niger qui est pris en sandwich par ses propres fils devenus ses principaux bourreaux. Enième cri de douleur d’un pays sacrifié à l’autel de l’inconséquence. A quand l’arrivée du fameux messie qui changerait la donne ? Ce qui est évident, les nombreuses expériences vécues jusque-là n’ont pas encore donné un exemple auquel on pourrait s’identifier et s’accrocher. Cherchons toujours.