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Vie des partis MNSD et Lumana : la procédure disciplinaire est engagée contre les dissidents
Publié le mardi 5 novembre 2013   |  Le Canard Déchaîné




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Ça a bougé au MODEN FA Lumana africa de Tahoua. Le samedi 2 novembre 2013, dans la matinée, la coordination régionale Lumana de Tahoua convoque son Conseil régional. D’autres militants proches du président de ladite coordination s’y opposent.

Ils soutiennent que nul n’a le droit de convoquer un Conseil régional sans le président régional. Les organisateurs évitent l’affrontement en différant la tenue des assises dans l’après-midi. Selon eux, le président Sala Habi ayant regagné le Guri system ne peut plus parler au nom du parti au cheval ailé. D’ailleurs, font-ils remarquer, le président Habi Mahamadou Salissou ne participe plus aux réunions du bureau politique national et par conséquent il n’est plus en mesure de répercuter les informations et décisions de l’instance dirigeante à la base. Autrement dit, depuis le ralliement du Guri par le président régional MODEN FA Tahoua, les structures du parti dans cette région sont comme coupés de la vie du parti. C’est entre autres raisons invoquées pour justifier la suspension du président régional Habi Mahamadou Salissou. Cette suspension, répond elle aux textes du MODEN FA ou pas ? Il est trop tôt pour le dire.

Du côté du MNSD-Nassara, comme on le sait, c’est la région de Maradi qui est la plus touchée par le vent de la dissidence. Sur une quinzaine de députés élus sous la bannière du MNSD à Maradi, une dizaine a rejoint le Guri system. Ici, la suspension ou exclusion ne semble pas être la première alternative. Des sources proches du parti de Seïni Oumarou, nous rapportent qu’il est envisagé de rappeler à l’ordre les députés dissidents. Il serait mis en avant leur croyance et leur bon sens pour revenir sur la ligne directrice du parti à qui, ils doivent leur siège de député national. Si le MNSD-Nassara a peu de chance d’aboutir à des résultats satisfaisants dans sa démarche, le MODEN FA lui, risque de vivre une grave crise.

Le parti de Seïni Oumarou peut difficilement parvenir à ramener ses députés dissidents au bercail puisque le bon sens et la foi en Dieu sur lesquels il compte aurait déjà pu empêcher aux concernés de « trahir » leur parti politique dès le début. En d’autres termes, ils ne seraient même pas allés à la mangeoire du Guri. Mais compte tenu de la position désormais claire de l’ancien président Tandja Mamadou qu’on croyait de mèche avec les dissidents, le MNSD peut espérer le retour de quelques dissidents. Là aussi, sous réserve de bons conciliabules et des garanties qui en découleront éventuellement.

En optant pour les procédures disciplinaires immédiates, le parti de Hama Amadou risque de se flageller. Si Habi Mahamadou Salissou et les autres sont exclus, sans doute qu’ils engageront des procédures judiciaires dans le seul but de « laboliser » (le terme est de Seïni Oumarou) le MODEN FA. Ce qui, vraisemblablement fait bien l’affaire du régime qui se délecterait d’une éventuelle disqualification électorale du Lumana FA pour raison d’interminables procédures judiciaires.

L’un dans l’autre, il est difficile que ces formations politiques sortent indemnes de cet imbroglio voulu et orchestré par le régime du PNDS-Tarayya dans le seul but de les fragiliser, à défaut de les enterrer. Comme, le CDS-Rahama, le MNSD-Nassara et le MODEN FA Lumana risquent aussi de connaître leur « labolisation »

Ibrahim YERO

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