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Des maires révoqués dans trois communes des régions de Tillabéri et Maradi pour fautes de gestion

Publié le mardi 26 mars 2019  |  Niamey et les 2 jours
Communiqué
© Autre presse par DR
Communiqué du conseil des ministres du vendredi 19 octobre 2018
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(Niamey et les 2 jours) - Ibrahim Kaché Daouda, maire de la commune rurale de Kanembakaché à Maradi, Moussa Abdou, maire de la commune rurale de N’Dounga (Tillabéri), et Boubacar Hanébéry, maire de Liboré (Tillabéri), ont tous les trois été révoqués de leurs fonctions par le gouvernement au cours du Conseil des ministres du 25 mars dernier, rapporte un communiqué officiel.

Il est reproché à ces élus locaux des irrégularités dans leur gestion, notamment l’instauration de pratiques frauduleuses qui ont eu un impact négatif sur la gestion financière, comptable, administrative et foncière de ces collectivités territoriales. Des tares constatées lors des missions d’inspection et de contrôle conduites par l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT) dans ces communes.

Spécifiquement, dans la commune rurale de Kanembakaché (département de Mayahi), il a été constaté lors de la mission d’inspection, une gestion financière et comptable caractérisée par de nombreuses insuffisances et irrégularités, ainsi que des conflits d’intérêts dans la gestion de l’opération « vente des vivres à prix modéré ». Une dérive managériale mettant en cause le maire de la commune qui avait responsabilisé un parent proche, en lieu et place du comité mis en place à cet effet, cela en violation des dispositions de l’article 49 du code général des collectivités territoriales.

Dans la commune rurale de N’Dounga (département de Kollo), les missions de contrôle ont décelé une mauvaise tenue de la comptabilité caractérisée par de nombreuses irrégularités et autres insuffisances dans l’exécution des dépenses de la commune; une très faible mobilisation des ressources propres de la commune ainsi qu’une gestion foncière chaotique marquée par d’intenses activités de lotissements orchestrées et réalisées par des promoteurs privés, le plus souvent en violation de la législation et de la réglementation en vigueur.

Et enfin, dans la commune rurale de Liboré (département de Kollo), de nombreuses irrégularités ont été constatées dans l’exécution des dépenses. A titre illustratif, la quasi-totalité des mandats de paiement examinés par la mission de contrôle est affectée par ces irrégularités qui se traduisent par l’insuffisance des pièces justificatives des dépenses; un déficit de caisse; des prélèvements fiscaux non effectués ou non reversés aux services fiscaux de l’Etat; la mise en place d’un système malsain de passation des marchés publics au mépris de la réglementation en vigueur ; une gestion foncière confuse dans le cadre de plusieurs opérations de lotissements réalisées par la commune de Liboré et des opérateurs privés.

Le gouvernement invite de ce fait tous les maires révoqués, ainsi que toutes les personnes mises en cause par les rapports, à l’instar des receveurs municipaux, à rembourser aux communes, les sommes relevées à leur encontre sans préjudice des poursuites pénales éventuelles.
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