12ème Assemblée générale de l’Union Africaine de Radiodiffusion (UAR) à Marrakech, au Maroc : Les enjeux liés à la transition numérique en Afrique au menu de la rencontre
Le ministre de la Communication, M. Habi Mahamadou Salissou est en mission au Maroc où il participe du 24 au 30 mars 2019, à Marrakech, à l'ouverture officielle des travaux de la 12ème Assemblée générale de l'Union Africaine de Radiodiffusion (UAR). En marge de cette assemblée générale, le ministre de la Communication a participé activement au Forum sur l'apport des régulateurs dans le processus du passage de l'analogique au numérique. Ce forum dont le thème principal est « l'apport des régulateurs dans le processus du passage de l'analogique au numérique » présente des enjeux d'actualité très importants pour les télévisions publiques et privées africaines.
Cette 12ème assemble générale de l'Union Africaine de Radiodiffusion (UAR) et le Forum sur l'apport des régulateurs dans le processus du passage de l'analogique au numérique constituent deux importantes rencontres pour les Etats africains, car elles leur permettent de mener des réflexions à même de bâtir des approches communes, sur les questions engageant le devenir de l'Afrique dans les secteurs de l'audiovisuel et des télécommunications. Dans son allocution à cette occasion, le ministre de la Communication, M. Habi Mahamadou Salissou a précisé que depuis l'adoption le 16 juin 2006 à Genève, du Traité international intitulé «Accord de Genève 2006 » qui a fixé au 17 juin 2015 et au 17 juin 2020, les dates limites qui marqueraient la fin de la radiodiffusion analogique, les Etats conduisent résolument le processus mais avec des fortunes diverses. Aussi, a rappelé le ministre de la communication, conformément à cet accord, dont le Niger, est partie prenante, le Gouvernement a élaboré et adopté, le 12 avril 2013, un document de stratégie nationale de transition vers la radiodiffusion numérique terrestre. « En plus, en décembre dernier, mon pays a procédé au lancement de la diffusion progressive du signal TNT, après la mise en place d'un cadre juridique et réglementaire adapté. A cela s'ajoute également la création d'une Agence Nationale de Diffusion (AND) chargée du multiplexage et de la diffusion des programmes d'une quinzaine (15) de chaînes publiques et privées », a relevé M. Habi Mahamadou Salissou. Par ailleurs, des dispositions sont en train d'être prises en vue de l'élaboration d'un plan de communication destiné aux acteurs et au public ainsi que pour l'acquisition, au préalable, de kits de réception de programmes. Ces kits, a dit le ministre, assureront aux populations nigériennes un accès universel aux services de communication audiovisuelle dont les contenus seront socialement utiles et culturellement diversifiés.
Ce qui pose la question des principales tendances des radiodiffusions en matière d'offres de services d'une part et d'autre part la problématique de la recherche de modèles économiques viables pour le financement notamment des structures en charge des contenus et celles du multiplexage et de la diffusion.
En outre, a souligné le ministre, la région sahélienne fait aujourd'hui face à des défis d'ordre sécuritaire importants qui imposent à ces pays des difficultés sérieuses pour subventionner de manière significative les structures publiques. D'où la nécessité de miser surtout sur la recherche d'autres sources de financement comme les redevances sur les chaînes commerciales privées ou encore les taxes sur la téléphonie en lien avec le dividende numérique devant générer des ressources substantielles pour ces opérateurs et pour les Etats. Quant à la convergence sur ce plan, elle implique simplement et nécessairement la combinaison synergique de l'audiovisuel, des télécommunications et de l'informatique, c'est-à-dire des technologies de l'information et de la communication. C'est bien pour cette raison qu'en 2017, le Niger a créé l'Agence Nigérienne pour la Société de l'Information (ANSI) chargée notamment de piloter la mise en place d'un programme présidentiel de 1000 villages intelligents. En définitive, le ministre de la Communication a souligné que la transition vers le tout numérique et le tout connecté constitue un immense défi pour nos Etats.