Niamey – Le 2è Forum de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la santé en Afrique s’est achevé ce 28 mars par l’adoption d’une feuille route que les gouvernements de la région africaine, ainsi que leurs partenaires, devraient urgemment implémenter pour gérer et atténuer les besoins sanitaires de l'Afrique, apprend-on dans un communiqué de l’institution onusienne.
Organisé conjointement par le Gouvernement de Cap Vert et l'OMS, le Forum avait pour thème « Couverture sanitaire universelle et sécurité sanitaire : telle est notre vision pour l’Afrique ». Axé autour de la poursuite d’idées novatrices autour de questions stimulantes, le Forum a souligné le rôle central que la bonne santé joue dans le développement durable du continent africain, peut-on lire dans le document.
Les participants – parmi lesquels on comptait aussi bien de hauts fonctionnaires gouvernementaux que de représentants de la jeunesse et des officiels des Nations Unies, ainsi que des acteurs du secteur privé – se sont réunis pendant trois jours pour se pencher sur comment faire évoluer au niveau supérieur la problématique des soins de santé universels et la sécurité sanitaire.
Dans son discours de clôture, S.E.M. José Ulisses de Pina Correia e Silva, Premier Ministre de la République du Cap Vert, a déclaré : « Dans plusieurs pays du monde, notamment en Afrique, la couverture sanitaire universelle et la sécurité sanitaire sont des défis à relever. Avec une forte conscience politique et civique, des dirigeants engagés, de bons partenariats pour le développement, des conditions favorables à l'investissement et à l'activité privée dans le secteur de la santé et une meilleure réglementation, nous surmonterons ces défis. »
Pour sa part, le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, a souligné la nécessité d'une perspective africaine sur la couverture sanitaire universelle : « Nous devons reconnaître les besoins spécifiques de la région Afrique et donner la priorité à des approches novatrices de prestation de services qui auront un impact à long terme et qui mèneront à notre objectif commun, à savoir de soins de santé de qualité pour tous, et en tout lieu. »
Lors de la cérémonie de clôture, le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale de Cap Vert Arlindo Nascimento do Rosário, a dévoilé une liste de recommandations qui traduisent avec force les prochaines étapes que les États membres, mais aussi les ONG, les partenaires au développement et les acteurs du secteur privé doivent prendre à cœur pour fournir les systèmes de soins de santé dont les Africains ont besoin et méritent.
Pour porter la couverture sanitaire universelle à un niveau supérieur, il est recommandé une action plus rapide pour bâtir des systèmes de santé nationaux plus forts et plus résilients ; donner la priorité aux soins de santé primaires ; veiller à ce que les groupes vulnérables soient atteints ; renforcer les partenariats public-privé et investir davantage et plus efficacement dans le secteur de la santé.
L'amélioration de la préparation et de la prévention des épidémies et d'autres situations d'urgence en matière de santé publique, ainsi que la préparation à la détection et à l'intervention lorsqu'elles se produisent et la préparation aux conséquences des catastrophes naturelles ont été au cœur des recommandations en matière de sécurité sanitaire. La mise en œuvre intégrale du Règlement sanitaire international, qui couvre les normes de capacité de tous les pays en matière de prévention et de réponse aux risques aigus pour la santé publique, doit être accélérée, et les collaborations transfrontalières doivent être renforcées.
Les partenariats public-privé sont essentiels à l'amélioration de la couverture sanitaire universelle et de la sécurité sanitaire. Outre l'appui financier et technique qu'un tel partenariat permettrait d'apporter, les recommandations soulignent le rôle essentiel du secteur privé dans l'exploitation et l'intensification des innovations en vue de la prestation universelle des soins de santé.
L'OMS promet de collaborer avec les gouvernements, la société civile et d'autres partenaires pour suivre les progrès accomplis par la région africaine sur la voie de l'universalisation des soins de santé et de l'amélioration de la sécurité sanitaire.