Homme politique sud-coréen, Ban Ki-moon est né le 13 juin 1944 à Eumseong en Corée du Sud. Huitième secrétaire général des Nations unies depuis le 1er janvier 2007, il a succédé à ce poste au ghanéen Koffi Annan. Après un premier mandat de quatre ans, il a été reconduit à son poste le 21 juin 2011.
Dans son pays, Ban Ki-moon a occupé d’importantes fonctions au sein du gouvernement sud coréen avant de faire son entrée à l’ONU. Il a en effet occupé le poste de ministre des Affaires étrangères et du Commerce, de janvier 2004 au 1er novembre 2006. De son enfance, on retient que Ban Ki-moon est né dans un petit village agricole de la province de Chungcheongbuk alors sous domination japonaise, il est issu d’une famille paysanne. Sa famille a déménagé dans la ville voisine de Chungju, où il a grandi. Son père avait une entreprise, mais l’entrepôt a fait faillite et la famille a perdu son niveau de vie de classe moyenne. Lorsque Ban eut six ans, sa famille fuit pour toute la durée de la guerre de Corée vers un flanc de montagne éloigné. Une fois la guerre terminée, la famille retourna à Chungju.
Au lycée de cette ville, Ban est devenu un bon élève, en particulier dans ses études d’anglais. En 1952, il a été choisi par sa classe pour adresser un message au Secrétaire général de l’ONU d’alors Dag Hammarskjöld, mais on ignore si le message a été envoyé. En 1962, M. Ban a remporté un concours de dissertation parrainé par la Croix-Rouge et gagna un voyage aux États-Unis, où il vécu pendant plusieurs mois dans une famille d’accueil à San Francisco. Lors d’une partie du voyage, Ban a rencontré le président américain John F. Kennedy. Quand un journaliste lors de la réunion lui a demandé ce qu’il comptait faire lorsqu’il serait grand, il répondit « je veux devenir diplomate ».
Il obtient une licence en relations internationales de l’université nationale de Séoul en 1970 , puis une maîtrise en administration publique à la John F. Kennedy School of Government de l’université Harvard en 1975. À Harvard, il a étudié sous la coupe du géopoliticien Joseph Nye qui remarqua que Ban avait « un mélange rare d’analyse claire, d’humilité et de persévérance ». Ban s’est vu attribuer le titre honorifique doctorat honoris causa par l’Université de Malte le 22 avril 2009. Il a en outre reçu un titre honorifique de docteur en droit de l’Université de Washington en octobre 2009.
En 1978, il est nommé Premier secrétaire de la mission sud-coréenne auprès de l’ONU, poste qu’il occupe jusqu’en 1980 où il devient directeur du bureau des Nations unies au ministère des Affaires étrangères. Il y reste jusqu’en1983. En1996, il devient conseiller à la sécurité nationale de Kim Young-sam, le Président coréen. Il a également occupé en 2001-2002, le poste de directeur de cabinet de Han Seung-soo, président de l’Assemblée générale des Nations unies. À ce poste, il travaille à l’adoption de la résolution condamnant les attentats du 11 septembre 2001. À la tête de la diplomatie sud-coréenne, il est l’un des ministres des Affaires étrangères qui tient le plus longtemps à ce poste, ayant survécu à plusieurs crises intercoréennes. Il défend notamment la position de son pays, qui se démarque de l’infléchissement de la politique américaine envers la Corée du Nord avec le retour des républicains aux affaires en 2001.
Le 9 octobre 2006, il est proposé par le Conseil de sécurité comme successeur de Kofi Annan au poste de secrétaire général des Nations unies à partir du 1er janvier 2007.Le 13 octobre 2006, l’Assemblée générale de l’ONU l’élit par acclamation. Le 14 décembre 2006, il prête serment devant les 192 membres de l’assemblée. Il se prononce pour une réforme des Nations Unies et se dit entièrement responsable dans la future gestion du Secrétariat général. De langue maternelle coréenne, Ban Ki-Moon parle couramment l’anglais et le français, les deux langues de travail de l’ONU.