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Les Etats membres de la Cedeao renforcent leur dispositif sanitaire
Publié le mercredi 6 novembre 2013   |  AIP


Crise
© AFP par DR
Crise au Mali : clôture du 42eme sommet des chefs d’Etats de la Cedeao à Yamoussoukro
Jeudi 28 février 2012, Yamoussoukro. Les Chefs d’Etat de la sous-région se sont réunis durant 48 heures dans la capitale ivoirienne pour plancher sur la crise au Mali.


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Abidjan - Les 15 Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont lancé, le 31 octobre, à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), un programme dénommé, « Projet de surveillance des maladies en Afrique de l’Ouest », financé à hauteur de 10 millions de dollars US par la Banque mondiale sur la période 2013-2017.

Ce programme, qui est mis en œuvre par l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), vise à mettre en place un système de surveillance et de riposte aux maladies dans l’espace CEDEAO. Selon l’épidémiologiste en charge des questions d’épidémies et d’urgences à l’OOAS, Dr. Félicité Chokki-Laleye, le projet a trois composantes.

Il s’agit du volet renforcement des capacités régionales, à savoir le renforcement des fondements nationaux et régionaux de partage des informations sanitaires, et le renforcement des fondements des stratégies nationales et régionales de détection et de cause des maladies.

A cela, s’ajoute la partie renforcement des capacités des ressources humaines à travers des programmes de formation en épidémiologie appliquée et en laboratoire de santé publique, ainsi que le volet appui à la gestion du Projet au niveau de l’OOAS qui vise à renforcer les capacités institutionnelles de cette dernière pour assurer le suivi et l’évaluation du Projet.

Pour le directeur général de l’OOAS, Dr. Placido Cardoso, le paludisme, le VIH/Sida, la tuberculose, la méningite, la diarrhée, le choléra sont, entre autres, les principales causes de mortalité et de morbidité en Afrique de l’Ouest. Et de reconnaitre que la résurgence de ces maladies et l’incapacité de les prévenir de manière efficace sont dues, en grande partie, à la faiblesse du système de surveillance des maladies dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest.

Il pense donc que la mise en œuvre du Projet répond au souhait des chefs d’Etats de la CEDEAO d’édifier une communauté où les populations pourront participer pleinement au développement des pays, en vue de l’amélioration de leur santé.

Par vidéoconférence depuis Abidjan, la ministre ivoirienne de la Santé et de la Lutte contre le sida, Dr. Raymonde Goudou Coffie, a dit que le Projet est porteur d’espoir pour la région au niveau de la lutte contre les maladies transmissibles, les épidémies et la résurgence de certaines affections.

Pour elle, « la matérialisation de cet important appui en faveur de l’Afrique de l’Ouest est le témoignage de la volonté de tous de parvenir à la mise en place d’un dispositif de santé publique visant à répondre aux aspirations légitimes des populations de mieux se porter, afin de participer à un développement durable de nos pays ».

A l’occasion, Mme Coffie a rendu un hommage aux gouvernants de la région, pour avoir eu l’idée, depuis mai 2010, d’encourager l’implication des partenaires dans le combat pour la surveillance des maladies et la riposte aux épidémies en Afrique de l’Ouest.

De même, le représentant du ministre de la Santé du Burkina Faso, Mété Bonkoungou , a souhaité, par vidéoconférence également depuis Ouagadougou, que les bénéficiaires du Projet donnent le meilleur d’eux-mêmes pour sa réussite, afin de permettre à chaque individu de participer au processus de développement et à la création de richesses.

Pour y parvenir, « je fais confiance aux capacités de l’OOAS avec le concours des partenaires », a-t-il souligné.

ask/kkp/tm

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