(Niamey et les 2 jours) - La première session ordinaire du parlement nigérien pour l’année 2019 s’est ouverte le 3 avril à l’Assemblée nationale, après trois mois de vacances parlementaires.
Dans son discours inaugural, le président de l’Assemblée nationale, Ousseini Tinni, a fustigé la non production des lois par les élus locaux, qui pourtant, est l’une de leurs prérogatives. « A mi-parcours de notre mandat, la production émanant des élus est des plus maigres », a-t-il reconnu.
Pourtant, « dans le monde rural, il y a encore maints et maints aspects de la vie sociale ou économique qui demandent à être codifiés. C'est particulièrement le cas des poids et mesures ; comme vous le savez, dans nos marchés ruraux, pour l'essentiel, les poids et mesures modernes homologués ne sont souvent d'aucune utilité. L'on se sert encore de systèmes surannés qui non seulement ne garantissent aucune équité, pour les plus pauvres, mais, également souffrent du grand défaut de variabilité dans le temps et surtout dans l'espace. Il est donc grand temps qu'une législation appropriée vienne mettre de l'ordre dans cette matière si sensible dont même les textes sacrés de nos principales religions ont parlé », a-t-il poursuivi. Il a donc saisi l’occasion pour inviter les élus du peuple à initier plus de lois, car jusqu’ici, les lois dans leur quasi-totalité proviennent de l’exécutif.
Au cours de cette session d’étude et d’adoption des lois qui va durer trois mois, les élus locaux vont entériner plusieurs projets de lois. « Nous commencerons d’abord par ratifier toutes les ordonnances que le gouvernement a prises dans le cadre de la loi d’habilitation, avant de poursuivre avec l’examen des autres projets de loi. Il s’agit notamment de la charte des partis politiques résultant d’un consensus de la classe politique », a indiqué Ousseini Tinni.
Par ailleurs, le président de l’Assemblée nationale a prescrit au gouvernement de lancer un processus d’évaluation de la pertinence de certains textes au regard du contexte national actuel.