(Niamey et les 2 jours) - Les attaques du groupuscule terroriste Boko Haram ont fait 88 morts parmi les civils au cours du seul mois de mars dans la région de Diffa au Niger, ont rapporté les services de l'ONU le 4 avril. L’on dénombre également des morts parmi les forces de défense et de sécurité.
Ces attaques, au total 21, tel que dénombré par l’ONU, ont provoqué un exode massif des populations vers la capitale régionale, Diffa et les villages périphériques. Ainsi, l’ONU répertorie plus de 18 000 déplacées suite à cette situation d’insécurité. Ce bilan est jugé assez lourd pour un seul mois dans cette région contiguë du bassin du lac Tchad, qui paie ainsi, sa proximité avec cette zone, fief de Boko Haram au Nigeria voisin.
Au fil du temps, cette région du Niger voit malheureusement sa situation sécuritaire se détériorer. Au cours de leurs expéditions meurtrières, les insurgés n'hésitent pas à procéder aussi à des enlèvements et à brûler des habitations avant de prendre la fuite et regagner leur base de l'autre côté de la frontière, rapportent les autorités locales.
Cette situation a poussé les parlementaires de cette région à faire part de leur vive préoccupation au plus haut sommet de l'Etat, en signifiant leurs inquiétudes au président, Issoufou Mahamadou. Ces élus réclament une présence militaire visible jour et nuit dans cette région, afin de rassurer la population. Notamment en cette période où la décrue du fleuve de la Komadougou-Yobé, qui sert de frontière avec le Nigeria, permet à certains endroits, un passage à gué qui fait craindre des attaques plus accrues.