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An III de la Renaissance 2 : le président Issoufou se dresse un bilan satisfaisant

Publié le dimanche 7 avril 2019  |  Actu Niger
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© Présidence par DR
Départ du Président de la République SEM Issoufou Mahamadou
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Dans le long entretien, le chef de l’Etat a dressé un bilan qu’il a lui-même qualifié de « positif ». « On n’a pas réglé tous les problèmes du Niger. Du reste, on n’a jamais promis de régler tout le problème du Niger. Le processus de la construction d’une nation est long. Nous avons posé notre pierre comme d’autres l’ont fait avant nous et d’autres après nous le feront », a toutefois reconnu le président Issoufou Mahamadou. Avec des chiffres à l’appui dont certains ne manqueront certainement pas de susciter la polémique, le chef de l’Etat a défendu les actions du gouvernement et les grandes orientations du régime. « Le gouvernement a travaillé sans relâche à la mise en œuvre des programmes des 8 priorités de la Renaissance », a estimé le chef de l’Etat qui a rappelé les grandes réalisations à mettre à l’actif au régime, et cela conformément aux objectifs fixés. « La sécurité a été assurée malgré les menaces que font peser les attaques terroristes sur nos Etats », a mis en avant le président qui s’est aussi réjoui de la stabilité des institutions démocratiques et surtout de l’environnement macroéconomique avec une « forte croissance, une maitrise de l’inflation et de l’endettement, l’assainissement des finances publiques ainsi que la réduction du déficit ». Dans le même cadre, le président Issoufou a aussi évoqué les réalisations qui ont été faites dans le domaine des infrastructures, de l’assainissement ou de la promotion de l’emploi des jeunes.

10.000 milliards FCFA dépensés en huit ans

« Le Niger est vraiment en chantier et se transforme grâce au programme de la Renaissance », a estimé le président de la République qui a indiqué que sur les 8 dernières années, c’est quelques 10.000 milliards FCFA qui ont été mobilisés et dépensés par le gouvernement pour entre autres : assurer la sécurité, renforcer les institutions, réaliser les 3N et les infrastructures, et créer des emplois pour les jeunes. Evoquant l’initiative 3N, le chef de l’Etat a souligné que les actions réalisées ont permis de créer les conditions de l’augmentation de la productivité agricole notamment à travers les cultures irriguées grâce aux actions de mobilisation des eaux, l’appui aux agriculteurs, ou le soutien à la production animale. « La sécheresse n’est plus synonyme de famine au Niger, et cette promesse nous l’avons tenue » s’est félicité le chef de l’Etat. Sur la question sécuritaire, le président Issoufou s’est dit fier des victoires enregistrées par les FDS qui ont multiplié les victoires contre les groupes terroristes. Le président a rappelé que les dépenses sécuritaires atteignaient jusqu’à 25% du budget même si actuellement, et pour certaines contingences, elles sont à 19% du budget. Malgré cette situation et les différents chocs qu’a subi l’économie nationale, le chef de l’Etat a soutenu que le gouvernement a veillé à renforcer les investissements dans les secteurs sociaux (santé, éducation et assainissement), et à construire des infrastructures.

Interrogé sur le climat social, le président Issoufou a fait savoir que « le gouvernement a toujours privilégié les négociations dans ses relations avec ses partenaires ». En ce sens, le chef de l’Etat a souligné que les lois de finances de 2018 et 2019 qui ont fait l’objet de contestation par une partie de la société civile, « reflètent le programme de la Renaissance afin d’améliorer les conditions de vie des nigériens ». « Il y a certains citoyens qui ont une autre opinion, je le respecte mais ils doivent le manifester dans le cadre de la loi» a toutefois ajouté le président Issoufou. Il a rappelé tous les efforts consentis par le gouvernement qui a recruté durant les huit ans, près de 50.000 agents avec en parallèle la revalorisation du traitement des fonctionnaires, ce qui a fait passer la masse salariale de 103 milliards en 2010 à 273 milliards en 2018. Le président a assumé et défendu les réformes engagées afin d’assainir les finances publiques et de mobiliser davantage de ressources fiscales, et qui ont permis au gouvernement de dégager des marges de manœuvres afin de soutenir la croissance conformément à son programmeet répondre aux multiples défis sociaux. « Il n’y a pas de mesures d’austérité au Niger », a insisté le chef de l’Etat qui a annoncé que « le Niger a de très belles perspectives », notamment avec l’exploitation du pétrole et son potentiel à l’export dans les prochaines années.

Enseignement supérieur, IDH et élections

Interrogé sur la situation qui prévaut au niveau de l’enseignement supérieur avec les grèves à répétition du SNECS qui proteste contre la réforme en cours du système universitaire, le président a indiqué que cette réforme s’inscrit dans le cadre des actions du gouvernement visant à améliorer la qualité de l’éducation à tous les niveaux. « Les performances de notre système éducatif sont sans rapports avec ce que l’Etat investit, ce qui n’est pas acceptable », a indiqué Issoufou Mahamadou qui a promis que le gouvernement va poursuivre « la réforme en profondeur du système éducatif y compris au niveau de l’enseignement supérieur ».

Au cours de l’entretien, le président a aussi abordé la question du dernier classement du PNUD en matière de développement humain (IDH). Là également, le chef de l’Etat a fait fi du classement, préférant mettre en avant les progrès réalisés par le pays en terme d’amélioration du revenu et de l’espérance de vie. « Le problème du Niger, c’est la scolarisation », a avancé le chef de l’Etat.

Le président Issoufou a aussi évoqué l’organisation des prochaines élections générales, appelant l’opposition à s’impliquer dans le processus du fait que le gouvernement est tenu par des délais constitutionnels. Il a aussi assuré que le choix du CEN/PNDS sur la candidature de Bazoum Mohamed est « irréversible » avant de s’engager, une nouvelle fois, à passer le relais le 2 avril 2021 à l’issue « d’élections inclusives et transparentes ».

Bien qu’il n’y a aucune grande annonce dans cet entretien aux questions somme toute convenues, le journaliste a en fin de l’entretien voulu évoqué le cas de l’opposant en exil Hama Amadou. Comme à chaque fois, Issoufou Mahamadou a botté en touche, estimant que « c’est à la justice qu’il faudrait poser la question ».
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