A toutes les occasions où les militaires nigériens ont eu à intervenir aux côtés des troupes étrangères, en Afrique tout comme ailleurs, la vaillance de nos guerriers a toujours été louée. C’est le cas aujourd’hui de nos troupes engagées au Mali, principalement dans la région de Gao où leur présence a dissuadé les djihadistes de ne pas s’aventurer dès le début des hostilités.
Cette vaillance de nos hommes d’armes, faut-il le rappeler, a été acquise dans la gestion tumultueuse des différentes rébellions qui ont eu lieu dans notre pays. Ces hommes des collines rocheuses de Tin Galen, ces hommes des dunes de sable brûlant, ces hommes des Ergs et Regs du Ténéré, ces hommes sont devenus tout simplement un rempart sécuritaire sur lequel notre pays peut compter en toute circonstance dans des opérations de maintien de l’ordre. Tout récemment et aujourd’hui encore en Côte d’Ivoire, nos hommes d’armes constituent l’essentiel de la protection rapprochée de sieur Alassane Ouattara ; en tout cas, c’étaient bien eux qui étaient déployés tout autour de l’hôtel qui avait représenté le QG de Ouattara et de ses hommes.
Somme toute, nos hommes d’armes sont une force incontestée partout où elles sont appelées à se déployer. Le seul hic était le manque de moyens modernes et conséquents qui limitait leurs capacités d’intervention. Aujourd’hui, cette insuffisance est en train d’être corrigée de belle manière par les autorités de la 7ème République. En effet, il y a deux jours, notre ministre de la défense vient de réceptionner une lo gistique « effarante » en matière de capacité d’intervention. Des avions de combats, des hélicoptères, des choses difficiles à nommer avec toutes des capacités de destruction sans commune mesure. C’est dire que désormais, à la vaillance reconnue de nos hommes d’armes, vient s’ajouter une logistique des plus sophistiquées en matière d’armement.
Voilà donc notre pays engagé sur la voie des nations modernes, fortes et à l’abri de toute velléité d’agression ou de nuisance. A-t-on enfin compris que c’est cela l’essence des nations modernes ? On se souvient de la nation militaire de Gamal Abdel Nasser ou encore aujourd’hui de la Corée qui tient tête aux plus grandes nations du monde. Au delà de toutes autres considérations, les capacités militaires d’une nation sont de nos jours un atout indéniable qui pèse considérablement dans les relations internationales. Et, pour un pays en plein essor comme le Niger, nous avons besoin de nous faire respecter par nos voisins. Surtout quand on sait que sur plusieurs de nos frontières, nous avons des contentieux frontaliers mal négociés avec nos voisins.
Notre territoire ne se limite pas seulement à sa superficie actuelle. De grandes portions de territoires doivent être récupérées avec nos voisins. A défaut d’un règlement pacifique, nous devons être prêts à toute éventualité. Dans tous les cas, nous avons les moyens et les capacités d’absorber encore des surfaces car notre pays vient de se découvrir d’importantes capacités économiques. Le tout est de savoir comment les gérer et les mettre au profit du peuple. A tous ces éléments précités, il faut noter la force de caractère des nouvelles autorités nigériennes. Un président de la République intransigeant sur les questions sécuritaires, un président du parlement qui s’impose à chacune de ses sorties internationales par la force de ses analyses, un ministre des affaires étrangères qui sait dire non, voilà en substance ce qui aujourd’hui contribue à imposer le respect pour notre nation.
Et si une telle vision vient à être pérenniser, il n’y a l’ombre d’aucun doute que nous recouvrerons notre légendaire fierté sur le plan international ; une option perdue avec la mort du regretté Seyni Kountché. Pourquoi alors ne pas penser valoriser notre uranium pour développer un programme nucléaire ? D’abord civil, ce programme peut par la suite prendre des ailes pour placer parmi les nations les plus craintes du monde. A ce moment, nous pourrions très certainement négocier des programmes d’égal à égal avec nos partenaires extérieurs. Pourquoi pas ? Des pays pas producteurs d’uranium ont réussi cette prouesse. Pourquoi pas nous qui en possédons ? Un adage de chez nous dit que : « Qui peut mieux danser que le fils d’un batteur de tamtam ? ».
Somme toute, nous avons besoin d’une nation belliqueuse, et, très certainement, cette option fait peur. Estce la raison pour laquelle on se force à entretenir chez nous un climat délétère pour nous empêcher de décoller ? Non ; le Niger décollera, sur le dos des autres s’il le faut ; en véritable puissance militaire.