(Niamey et les 2 jours) - Le bras de fer entre le gouvernement et le Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur (SNECS) se poursuit au Niger et aucune des deux parties prenantes au conflit ne veut lâcher prise. Face à cette situation qui perdure depuis sept mois, l'Union des scolaires nigériens (USN) est enfin sorti de son silence pour condamner ce statu quo qui selon elle, empiète sur l’avenir des étudiants.
Dans un communiqué, le comité technique de l'USN n'y va pas de main morte et « décrit avec amertume l’incapacité du gouvernement et du SNECS à s’entendre à travers le dialogue et déplore le radicalisme et les positions figées de ces derniers sur l’avenir de l’enseignement supérieur pourtant seul gage d’un dénouement heureux de la situation puisque même dans les guerres mondiales, la finalité reste toujours le dialogue et la compréhension à plus forte raison lorsque deux copains complices de la prise en otage de l’enseignement supérieur divertissent l’opinion à travers des scenarii ridicules car la nomination ou l’élection des recteurs n’a jamais été le vrai débat de l’enseignement supérieur au Niger, en lieu et place de se soucier des véritables maux qui minent nos universités publiques, cela prouve à suffisance l’insouciance et le manque de patriotisme de ces derniers à l’égard de la République qui les a pourtant tous gâtés ».
L’Union invite donc les deux protagonistes au dialogue et exige la convocation par le gouvernement des états généraux sincères de l’enseignement supérieur dans un bref délai afin de faire l’autopsie de l’enseignement supérieur et situer les responsabilités tout en envisageant avec tous les acteurs, des solutions fortes pour le retour à un climat apaisé dans les universités et cela dans le seul intérêt du pays.
Pour rappel, la grève du SNECS a débuté en septembre à la rentrée académique. Et depuis, elle a été reconduite à plusieurs reprises. A ce jour, toutes les tentatives de dialogue entre le gouvernement et ce syndicat se sont toujours soldées par un échec.
A noter qu'au centre des revendications du SNECS, figure en bonne place la poursuite du processus électoral pour le choix des recteurs à l’université Dan Dicko Dan Koulo de Maradi.