(Niamey et les 2 jours) - La dégradation de la situation sécuritaire dans les régions de Diffa, de Tillabéri et de Tahoua est un facteur catalyseur des conflits communautaires, souligne le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des nations unies (OCHA) de Niamey, dans son dernier rapport des mois de janvier et février 2019.
D'après ledit rapport, 22 conflits inter et intracommunautaires ont été enregistrés dans ces trois régions au cours de l’année 2018.
« L’instabilité sécuritaire dans les zones frontalières a fortement impacté les relations entre les communautés et à l’intérieur des communautés elles-mêmes. Le résultat le plus évident est une succession des conflits qui contribuent à aggraver la situation sécuritaire et à compromettre la protection des populations civiles et le développement local », soutient Ocha.
Et cette organisation craint que la transposition du conflit armé actuel au nord Mali vers le Niger contribue également à réveiller dans certaines communes, des tensions intercommunautaires latentes entre communautés antagoniques.
Par conséquent, une réaction des autorités est impérative afin d'éviter une résurgence encore plus accrue de conflits internes dans des régions déjà sous état d’urgence et en proie aux attaques armées des groupes terroristes.