Les membres de la famille du général Ibrahim Baré Maïnassara veulent que justice leur soit rendue vingt ans après sa mort.
Il a été tué par des éléments de sa propre garde rapprochée dans une base militaire, le 9 avril 1999, alors qu'il dirigeait encore le pays.
"La Cour de justice de la Cédéao avait rendu une décision qui demandait à ce que justice soit faite rapidement", a déclaré sa veuve Clémence Aïssa Baré, face à la presse, en marge des cérémonies de commémoration de la disparition de son mari.
Inspirée par l'avancement du dossier judiciaire concernant le président burkinabè Thomas Sankara, assassiné en octobre 1987, Mme Baré dit également souhaiter que "le dossier du président Baré avance au Niger".
Le général nigérien était arrivé au pouvoir au Niger en 1996, à la suite d'un coup d'État.
L'enquête sur sa mort est bloquée, selon les autorités nigériennes, par une amnistie accordée aux auteurs, co-auteurs et complices.
La Cour de justice de la Cédéao avait fait état en octobre 2015 d'une violation du droit à la vie du défunt président nigérien, mais aussi celui de ses proches à avoir accès à la justice.
Elle avait demandé à l'État du Niger d'indemniser la famille d'Ibrahim Baré Maïnassara à hauteur de 435 millions de francs CFA. Le défunt chef d'État était père de cinq enfants.