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Le HCR alarmé par une recrudescence de violence dans le sud-est du Niger

Publié le mercredi 10 avril 2019  |  ONU Info
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Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) s’est dit extrêmement préoccupé mardi par l’augmentation alarmante des attaques dans le sud-est du Niger qui affectent les populations locales et les réfugiés dans la région.

« Au cours du seul mois de mars, 88 civils auraient trouvé la mort dans l’escalade de la violence », a déclaré Babar Baloch, porte-parole du HCR au cours d’une conférence de presse ce mardi à Genève.

Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, ces attaques récentes ont déplacé plus de 18.000 personnes, dont beaucoup fuient pour la deuxième ou troisième fois et cherchent, pour la vaste majorité, refuge dans la ville de Diffa. « Nous sommes consternés de voir les souffrances de la population augmenter mois après mois, depuis le début de 2019 », a ajouté M. Baloch.

En effet, les organismes humanitaires relèvent que le début de l’année a été marqué par une recrudescence des attaques violentes de Boko Haram contre les forces de sécurité et de défense ainsi que contre la population civile dans la région de Diffa, près de la frontière avec le Nigéria.
Depuis 2015, près de 250.000 déplacés et réfugiés dans la région de Diffa

Depuis 2015, le nombre de personnes en situation de déplacement dans la région de Diffa est passé à près de 250.000, dont près de la moitié sont des réfugiés provenant du Nigéria, qui ont fui des attaques similaires et cherché refuge sur le territoire du Niger.

Selon certaines informations, la dernière vague de violence provoque des déplacements secondaires vers le Nigéria, en particulier vers les villes de Damasak et Maiduguri. « Il s’agirait de personnes craignant l’insécurité croissante dans la région de Diffa et partant à la recherche de l’aide humanitaire », a fait valoir le porte-parole du HCR.

Malgré la situation sécuritaire tendue, le HCR continue de collaborer avec les autorités et ses partenaires pour apporter un soutien immédiat aux réfugiés et aux communautés d’accueil dans la région de Diffa. Au vu des nombreux traumatismes affichés par ces populations, en particulier les femmes et les enfants, le HCR a ainsi mobilisé du personnel pour un soutien psychosocial d’urgence.

Le HCR travaille actuellement avec le gouvernement du Niger et ses partenaires humanitaires pour aider les nouveaux déplacés. Dans l’immédiat, il s’agit de transférer 10.000 réfugiés se trouvant tout près de la frontière, vers le camp de Sayam Forage, à 45 kilomètres vers l’intérieur du territoire. Ce camp accueille déjà plus de 15.000 réfugiés.
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