Le président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Issaka Sounna, a annoncé « que Le coût global des activités d’élaboration du fichier électoral biométrique (FEB) est de 62.375.445.442 Francs CFA, le budget global des consultations étant de 87 milliards de FCFA.
Le responsable de la CENI a rendu public ces chiffres vendredi dernier dans une communication présentée à la réunion du Conseil national de Dialogue Politique (CNDP).
Selon le président SOUNA cette enveloppe se compose de deux chapitres dont le premier de 42.790.790.625 FCFA est destiné au salaire du personnel d’enrôlement, la logistique, la sensibilisation et l’information, le traitement des données ainsi que la production des documents électoraux. Et le deuxième chapitre de 19.684.645.817 FCFA qui correspond au coût du marché attribué à Gemalto SA, l’opérateur en charge de la confection du fichier électorale biométrique.
la somme de 5.925.393.745 Francs correspondant à l’avance de démarrage soit 30 % du marché a été payée par le Trésor National au profit de GEMALTO SA, qui a confirmé la réception du payement le 5 avril dernier. « Comme vous pouvez le constater, la CENI, soutenue en cela par l’État met tout en œuvre pour maintenir le cap dans la mise en œuvre du processus électoral », a souligné Me Issaka Sounna.
Il a ajouté que « c’est dans cet esprit que le processus de recrutement du personnel d’enrôlement biométrique a été lancé fin janvier 2019 ».
D’après le président de la CENI, le processus d’organisation des prochaines échéances électorales se poursuit normalement avec le soutien de plusieurs partenaires notamment dans l’organisation des audiences foraines destinées à délivrer les actes d’état civil aux populations.
Lors de son intervention au cours de la session, le président de la CENI n’a fait cas d’aucune modification du calendrier électoral. « Le chronogramme électoral est tributaire de la signature du contrat et du démarrage effectif des opérations d’enrôlement » , a rappelé Me Issaka Sounna. Les scrutins sont programmés pour début 2021.
Me Sounna a assuré les partis politiques, qu’en dépit des difficultés inhérentes à toutes les élections, « la CENI dans le cadre de sa mission générale s’active résolument à mettre en œuvre dans les formes et les délais impartis tous ses engagements ».
Toutefois, au regard du temps qui reste notamment pour les élections locales prévues en janvier 2020, ainsi que le délai que prendra la confection du fichier électoral, les inquiétudes sont légitimes sur le respect de ce chronogramme.
Le président de la CENI a par ailleurs estimé qu’il est souhaitable que le dialogue entre les partis politiques, la société civile ainsi que les partenaires internationaux, qui a déjà été initié se poursuive, « afin que soit créé un environnement sociopolitique qui permette l’organisation d’élections apaisées, inclusives, libres et transparentes ». Pour rappel, la CENI est toujours boycottée par l’opposition politique.
Le 5 avril dernier, les partis de l’opposition politique n’ont pas pris part à la session extraordinaire du CNDP à laquelle ont participé les formations de la majorité et les non affiliés.