Lancement des activités du projet de monitoring des flux migratoires aux frontières : Renforcer les relations des différents acteurs pour disposer de données fiables
Le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses M. Ider Adamou a présidé, hier matin à Niamey, la cérémonie de lancement des activités du projet de monitoring des flux migratoires aux frontières des sept (7) régions du Niger. La cérémonie s’est déroulée en présence du président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) Pr Khalid Ikhri, du représentant du Bureau UNHCR Niger, du représentant du CIAUD-Canada, des représentants de la police nationale et ceux des organisations non gouvernementales nationales et internationales.
Dans le discours de lancement qu’il a prononcé, le Secrétaire général Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses s’est réjoui de cette initiative qui traite des questions de la migration irrégulière et de droits humains. Parlant de ces questions, M. Ider Adamou a souligné que le respect, la protection et la promotion des droits de l’homme constituent une longue et une laborieuse conquête de l’humanité. « C’est le lieu de rappeler que, le travail de promotion des droits de l’homme n’est ni facile, ni simple et exige par conséquent beaucoup d’engagement, de courage et une volonté à toute épreuve»,
a-t-il dit.
Ce travail, précise M. Ider Adamou, demande beaucoup d’abnégation pour pouvoir répondre à toutes ces aspirations à la dignité, au respect, à la justice, à l’équité, à la sécurité et au développement intégral. Ce projet vise à mettre en place un mécanisme d’identification des personnes en besoin de protection internationale à partir des postes de police frontaliers pour leur permettre de bénéficier de tous les droits que requiert leur statut de migrant mais aussi et surtout prévenir la migration irrégulière. Il permettra de disposer davantage de données sur les personnes se trouvant dans les flux migratoires qui traversent nos frontières afin de mieux préparer les réponses nécessaires.
Pour le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur, ce projet cadre parfaitement avec la vision des hautes autorités du Niger qui font du respect des engagements internationaux un point d’honneur. Et c’est pourquoi, il a invité les différents responsables des postes de police frontaliers à apporter tout leur soutien au travail des moniteurs qui seront déployés sur le terrain.
Quant au Représentant Adjoint de l’UNHCR M. Fatta Kourouma Mamady, il a souligné que ce projet découle des 5 Directives stratégiques du Haut-commissariat : «Protéger-Répondre-Inclure-Responsabiliser et Résoudre ». Cette journée de lancement vise à présenter et discuter le projet avec les partenaires en vue de faciliter sa mise en œuvre à travers une approbation de tous les acteurs. « Cette importante démarche nous permettra d’être non seulement proactifs mais aussi d’anticiper sur les mesures à considérer en vue d’une réponse appropriée lorsque cela s’avèrera nécessaire», a-t-il souligné.
Auparavant, le Directeur Pays du Comité Exécutif du Comité International pour l’Aide d’Urgence et le Développement (CIAUD-Canada) au Niger M. Mahamadou Yattara a saisi cette occasion pour présenter cette organisation non gouvernementale qui a pour mission de fournir une assistance humanitaire dans les situations de crise et de promouvoir le développement communautaire dans les pays en voie de développement afin d’aider les populations à acquérir leur propre autonomie. Au Niger, CIAUD-Canada intervient toujours avec l’appui financier du HCR dans le projet d’accompagnement à l’autonomisation et auto prise en charge des réfugiés et demandeurs d’asile urbains depuis janvier 2018.
Le projet de monitoring des flux migratoires aux frontières, d’une durée d’un an, sera mis en œuvre dans les régions de Niamey, de Tillabéry, de Dosso, de Tahoua, de Maradi, de Zinder et de Diffa.