La France, par le biais du géant nucléaire Areva vient-elle de donner un signal fort dans ses relations économiques et stratégiques avec le Niger ? C’est cette question que se posent les Nigériens aujourd’hui. Comme on le voit, chaque fois que le Niger engage un bras de fer avec son ancien colonisateur, ses relations avec ce pays s’en trouvent écornées. Ce fut le cas avec le régime de feu Diori Hamani, puis tout récemment du président Tandja Mamadou qui avait exprimé le voeu d’engager une sorte de partenariat gagnant/ gagnant avec la France, une sorte de remise en cause de la gloutonnerie dans l’exploitation de notre uranium. Le Niger entendait renégocier les anciens accords notamment en amenant le géant du nucléaire français AREVA à les réviser sur la base d’un partenariat équitable. Le président Tandja avait initié la politique de diversification de nos partenaires économiques, notamment en se tournant vers la Chine. Depuis plusieurs mois maintenant, le Président Issoufou a, à son tour engagé des pourparlers avec Areva en vue de nouvelles négociations. Le bras de fer entre ces deux partenaires ne tarda pas à voir le jour. Est-ce ce qui explique l’annonce par des responsables d’AREVA des démarches entreprises par ce groupe avec la Mongolie pour se procurer de l’uranium ? Du coup, la fermeture de l’usine de la SOMAIR vient donner la preuve de l’intransigeance du groupe Areva et au-delà de la France à vouloir réviser certaines clauses du partenariat qui nous lie.