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Trafic de drogue : dans le collimateur des américains, le député Sidi Lamine serait interpellé

Publié le samedi 13 avril 2019  |  Actu Niger
Drogues
© Autre presse par DR
Drogues saisis par la police nigérienne
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L’affaire de trafic de drogue dans laquelle serait impliqué le député Sidi Lamine est en train de connaitre un nouveau rebondissement avec l’interpellation, de sources parlementaires, de l’élu parlementaire du MPR Jamhuriya. Le député Sidi Lamine Sidhoume serait interpellé depuis vendredi dans une de ses fermes d’Abala, près de Filingué, avec l’appui des agents américains. Il serait depuis transféré à Niamey pour être entendu par les services compétents de la gendarmerie.

Quelques semaines donc après l’arrestation en Guinée Bissau d’un conseiller du président de l’Assemblée nationale, cette affaire qui date certes, risque encore d’éclabousser l’auguste institution et partant, le régime de Niamey. D’autant que le député Sidi Lamine est membre du MPR d’Albadé Abouba, un parti membre de la mouvance présidentielle (MRN) au sein de laquelle il dispose de solides liens avec de grandes personnalités.

Présomption de trafic de drogues

Tout commence fin juillet 2016 à la suite d’un « deal de transport de marchandises », en réalité de la drogue, qui a mal tourné entre le député Sidi Lamine et le célèbre narcotrafiquant sahélien Chérif Ould Tahar alias ; le « El Chapo du Sahel ». C’est à la suite de cette déconvenue notamment la disparition de « la marchandise » après un rocambolesque braquage du véhicule du transport près de Tamaya dans le nord du pays, que le député s’est mis dans le collimateur du baron de drogue malien. Ce dernier a soupçonné le député d’avoir manigancé « un faux braquage » pour dérober la cargaison. Les règlements de comptes entre les deux hommes ont fini par éveiller les soupçons du FBI et de la DEA américaines à la suite de la découverte de possibles ramifications entre cette affaire et l’enlèvement, le 14 octobre 2016, de l’humanitaire américain Jeffrey Woodke à Abalak dans la région de Tahoua.

A la suite des enquêtes menées au Niger, le parquet avait demandé la levée de l’immunité parlementaire du député Sidi Lamine ainsi que sa mise en accusation devant la Haute Cour de Justice (HCJ). Devant la gravité des faits et l’ampleur de la pression des américains, le gouvernement a lors du Conseil des ministres du 17 février 2017, examiné et adopté la requête afin de procéder à la levée de l’immunité parlementaire du député Sidi Lamine. La requête a été par la suite transmise à l’Assemblée nationale mais le processus s’est arrêté à cette étape. Alors que l’examen de la demande était prévu pour la séance plénière du samedi 15 avril 2017, les travaux ont été suspendus et l’examen de la requête reportée sine-die. Depuis, plus rien de nouveau jusqu’à cette interpellation qui confirme que comme à leurs habitudes, les américains n’ont pas lâché le morceau.

La suite de l’instruction va certainement permettre de faire la lumière sur cette affaire qui vient encore amplifier les inquiétudes sur les probables ramifications entre certaines personnalités de notre pays et des barons du trafic de la sous-région. Un mauvais présage au moment où justement, les trafics illicites de stupéfiants constituent l’une des menaces les plus sérieuses pour la stabilité des Etats sahéliens et de l’Afrique de l’ouest. Certains pays ont d’ailleurs et déjà payé le prix fort…

A.Y.B
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