Allocution de Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine à l’Assemblée Nationale #aNiamey

Politique

Allocution de Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine à l’Assemblée Nationale

Publié le jeudi 7 novembre 2013 | Le Sahel

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Allocution de Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l`Union africaine à l`Assemblée Nationale

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Activités de l`Assemblée nationale 2013

«Le Niger est un véritable exemple pour le continent», déclare Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine
«Son Excellences Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Honorables Députés ;

SE. Monsieur Ban Ki-Moon, Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies ;
SE. Dr Jim Yong Kim, Président de la Banque Mondiale ;

SE. Monsieur Donald Kaberuku, Président de la Banque Africaine de développement ;
SE. Monsieur Andries Piebalgo, Commissaire au développement de l’Union européenne ;
Mesdames et Messieurs,

Nous sommes honorés de prendre la parole devant l’auguste Assemblée nationale du Niger. En entreprenant cette mission, de concert avec les Nations Unies, la Banque Mondiale, la Banque Africaine de développement et la Commission de l’Union européenne, l’objectif c’est de vous montrer que nous sommes à vos côtés, nous appuyons les peuples et les gouvernements du Sahel. En effet, les pays du Sahel en général et le Niger en particulier ont un rôle essentiel à jouer dans l’histoire et la culture de notre continent. L’histoire remonte au temps des empires et nous voulons pour preuve la diversité des peuples, des langues et des façons de vivre.

Nous sommes en train de célébrer le Cinquantenaire de la création de l’OUA qui est devenue maintenant l’Union Africaine. Cette organisation a été créée en 1963 avec pour objectif d’œuvrer pour l’avenir de ce continent, en nous concentrant sur les actions futures. Alors que nous sommes en train de célébrer notre 50ème Anniversaire, nous nous sommes engagés de nouveau à adopter une approche intégrée et à mettre l’accent sur la population afin que l’Afrique soit un continent où les peuples vivent en paix. Et pour concrétiser cette vision, nous devons œuvrer pour la stabilité, mais pour des sociétés démocratiques et inclusives.

Aussi, nous devons absolument nous attaquer aux problèmes socio-économiques et aux problèmes d’infrastructures auxquels se heurtent nos pays. Il faut œuvrer dans le sens de l’intégration de nos pays, de nos régions et du continent tout entier. La République du Niger, dans l’esprit du panafricanisme, a contribué de façon significative à la résolution de la crise au Sahel, en particulier, au Mali, à travers sa contribution au déploiement d’une force d’intervention. Le Niger a également contribué à la résolution de cette crise en acceptent d’accueillir sur son sol les réfugies en provenance du Mali.

Comme les autres pays du sahel, le Niger se trouve aujourd’hui confronté à de nombreux problèmes comme le terrorisme et la criminalité organisés. Nous en voulons pour preuve les attaques ayant été enregistrées dans ce pays, il a quelques temps. A cet égard, nous souhaiterions rappeler que le Sommet de l’Union Africaine qui s’est tenu en mai dernier a adopté une déclaration de solidarité avec le Niger ; et l’Union Africaine a également déployé une mission et créé un centre de recherche sur le terrorisme, l’objectif étant de voir comment mobiliser les efforts de lutte contre le terrorisme au Niger. Et vous pouvez être assurés de notre soutien.

Nous allons veiller à ce que cette mission fasse l’objet d’un véritable suivi. Nous devons également féliciter le Niger pour le rôle qu’il a joué dans les différents processus de paix en Afrique. Merci également au Niger pour la bonne coopération avec les pays voisins, merci pour la contribution au processus de Nouakchott !
Mesdames et Messieurs les membres du Parlement ;

Il est important de souligner ici les liens qui existent entre la sécurité et le développement. La République du Niger et la région du Sahel, avec le soutien de la communauté internationale, doivent par conséquent investir en ciblant les citoyens ; nous devons surtout cibler les jeunes et les femmes ; il faut éduquer les jeunes garçons et les jeunes filles ; il faut mettre l’accent sur l’agriculture, sur les infrastructures, sur les activités économiques. Voilà quelle peut être la solution durable qui permettra de surmonter la fragilité et l’instabilité. Avec les ressources en eau et les ressources en minerais dont dispose le Niger, il faut renforcer la résilience des communautés pastorales et agricoles en améliorant la production agricole. Il faut également mettre en œuvre tous les programmes prévus. L’union Africaine, par le biais du bureau interafricain pour la recherche animale, et d’autres institutions comme le NEPAD, avec à sa tête un ressortissant nigérien en la personne de l’Ancien Premier ministre Ibrahim Assane Mayaki, il faut continuer à travailler pour concrétiser la vision du gouvernement.

Pour œuvrer dans le sens de la réalisation du Plan national de développement du Niger, nous devons veiller à ce que la paix, la sécurité et le développement soient véritablement des réalités. Il faut pour cela utiliser le potentiel de nos citoyens. Et le Niger est un véritable exemple pour le Continent. En effet, il a adopté une approche inclusive dans le cadre de la formation de son gouvernement, une approche qui reflète la diversité de sa population et qui permet d’avoir un véritable dialogue national.

Lorsqu’on parle d’approche inclusive, je pense qu’il est important de se rappeler que la moitié de la population est constituée de femmes. Je sais qu’il y a de nombreuse femmes ministres, de nombreuses femmes, et je sais qu’il ya un quota pour la nomination des femmes ; ce sont des mesures très importantes, mais beaucoup encore à faire dans ce domaine. Femme signifie perspectives pour le gouvernement, pour les différents Ministères, car les femmes savent exactement quels sont les problèmes auxquels sont confrontés la famille. Par conséquent, les femmes permettent une approche concertée, une approche inclusive en matière de sécurité et en matière de développement. Il faut faire participer les femmes, non pas seulement au sein des gouvernements mais aussi dans le cadre des processus de paix.

Nous savons que l’éducation des jeunes filles et des femmes permet de renforcer les capacités des familles, d’améliorer l’état nutritionnel des familles, et surtout de l’éduction des familles. Cela permet également de réduire la mortalité infantile et maternelle, c’est pour cela qu’il faut investir et cibler les générations futures signifie faire participer les femmes. Le renforcement des capacités des femmes et des jeunes est par conséquent un des éléments essentiels. Il s’agit d’une condition sine qanun sinon l’on souhaite la paix et la sécurité humaine.

La majorité de la population est constituée des jeunes, il faut donc investir dans la santé, l’éducation et le renforcement des compétences des jeunes. Il faut faire en sorte que les jeunes participent à la vie économique des pays, et de cette façon, on utilise l’énergie, la créativité et le dynamisme des jeunes pour asseoir les bases de la prospérité africaine et pour encourager la renaissance de l’Afrique. Cela est essentiel car utiliser la compétence des jeunes permettrait de faire en sorte que ces derniers ne se livrent pas à des activités criminelles ou n’émigrent pas pour aller à la recherche d’avenir incertain. Nous aimerions rendre un hommage ici à tous les citoyens nigériens qui sont récemment morts dans le désert.

Mesdames et Messieurs,

Lorsque l’on parle de sécurité et de développement, cela signifie qu’il faut disposer d’une stratégie nationale mais aussi il faut une coopération régionale. Nous sommes engagés à œuvrer pour une coopération régionale dans le Sahel et dans le cadre de la mission de l’Union Africaine pour le Sahel, MISAHEL, dont le siège est à Bamako, avec à sa tête l’ancien président du Burundi, M. Pierre Buyoya. Nous allons continuer à travailler avec vous ; la paix et la sécurité dans le sahel sont liées à la paix, la sécurité et la prospérité sur tout le continent.

C’est un véritable honneur pour nous d’être ici parmi vous et avec nos partenaires internationaux. Nous avons souhaité que les questions de sécurité et de développement fassent l’objet d’un examen à l’échelle régionale et nous souhaiterions par conséquent remercier le Secrétaire Général des Nations Unies pour avoir veillé à nous permettre d’agir ensemble avec les Nations Unies et avec tous les pays de la région du Sahel. Nous également les Institutions, nous devons apprendre à travailler ensemble, et ensemble nous devons nous attaquer aux problèmes auxquels les pays du Sahel sont confrontés.

En conclusion, je voudrai dire que nus avons un long voyage à accomplir et ce voyage, nous devons l’accomplir ensemble dans l’esprit du panafricanisme, et d’ici 2063, l’Afrique sera un continent prospère, un continent intégré, un continent pacifique, et le Niger sera de cette même façon.
Je vous remercie. »

Onep

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