L’Assemblée Nationale a approuvé avec 135 voix ce jeudi la réforme du gouvernement contestée par le syndicat des enseignants chercheurs consistant à nommer par décret les recteurs des universités publiques.
Seuls 28 élus ont voté contre et deux se sont abstenus sur les présents, le parlement comptant 171 membres.
Le texte portant sur le régime général des Etablissements à caractère scientifique, culturel et technique adopté dispose que ‘’ les EPSCT sont dirigés selon les cas par des recteurs secondés des vices recteurs (…) nommés par décret pris en conseil des ministres.’’
La loi institue en outre de conseil d’administration ou d’université où siègent les représentants de toutes les composantes de l’établissement, éventuellement les bénéficiaires de ses activités et de représentant de l’Etat.
Peu après le vote, le ministre en charge des enseignements supérieurs se réjouit du vote massif des députés à ce projet de loi qui selon lui a connu beaucoup de remous pendant près de 6 mois.
Le ministre Yahouza Sadissou a par la suite félicité les parlementaires et tous ceux qui ont contribué à l’aboutissement de ce processus.
‘’L’adoption de ce présent projet constitue véritablement le point de part des reformes dans notre système d’enseignement supérieur’’, a-t-il fait valoir.
Répondant à certaines questions posées par les députés, le ministre Yahouza assure qu’en initiant ce projet de loi le gouvernement n’a aucunement l’intention de politisé les universités et que ce projet de loi intervenu par la suite d’un diagnostic très approfondi.
M .Yahouza Sadissou d’informer que le Syndicat des Enseignants Supérieurs a été impliqué de bout en bout dans cette réforme et qu’ils seront prochainement invités à prendre part dans la discussion de la suite des différents points du reformes.
Le ministre d’ajouter que le gouvernement va rapidement renouer le dialogue avec tous acteurs pour la bonne marche de l’enseignement supérieur au Niger.
Depuis septembre dernier, le Syndicat National des Enseignants Chercheur du Supérieur (SNECS) a observé plusieurs arrêts d’activités pour exiger notamment la poursuite de processus d’élection rectorale à l’université de Maradi (Centre).
Actuellement, les universités publiques sont paralysées.
Récemment, le président Issoufou dans un entretien bilan de l’an 8 de sa gestion a reconnu que le système éducatif à tous les niveaux est contreproductif au regard des moyens investis, soulignant la nécessité des réformes.