Le MOJEN s’est réuni ce jour 22 Avril pour analyser et se prononcer sur la situation socio-académique et sécuritaire de notre pays.
De la situation sécuritaire :
Le MOJEN, à l’entame de cette déclaration, rend un vibrant hommage aux éléments des forces de défense et de sécurité qui veillent sur notre Pays, nuits et jours, avec courage, abnégation et patriotisme.
Le MOJEN les félicite et les encourage dans la lutte sans répit et sans merci qu’ils ont engagée contre les ténébreux éléments de la secte Boko Haram.
Les pensées particulières du MOJEN vont aux populations de Tillabéry, Tahoua et Diffa victimes des attaques aux quotidiennes par des hommes sans foi ni loi qui n’obéissent en vérité qu’à leur instinct animal.
Les pensées également à l’endroit des femmes et des enfants enlevées à N’Galewa dont on reste jusqu’à ce jour Hélas sans nouvelle.
Le MOJEN présente ses condoléances les plus attristées aux familles des éléments des FDS et des civils qui ont perdu la vie suite aux différentes attaques perpétrées par la secte Boko Haram.
Le MOJEN exige une fois de plus le départ dans un bref délai de toutes les bases militaires occidentales essaimées un peu partout dans notre pays pour des motifs inavoués et bassement intéressés.
De la situation socio-académique
1- Université Islamique du Niger
Le MOJEN trouve injuste, incompréhensible et injustifiée la désastreuse gestion de l’Université Islamique de Say.
L’Université Islamique de Say créé le 15 Octobre 1986, est aujourd’hui gangréné par la mauvaise gestion, la corruption, le marché gré à gré, le passe-droit, les préférences des étrangers que des nationaux et les surfacturions dans les domaines de la construction des bâtiments sont entre autres les maux qui minent cette institution Islamique.
A titre d’exemple :
30 chambres ont été réalisées à un montant de 190 millions de nos francs ;
D’autres 30 chambres identiques seraient en train d’être réalisées avec une entreprise étrangère à hauteur de 260 millions de nos francs, quelle arnaque ?
Des nigériens sont victimes des injustices criardes au quotidienne, licenciement sans droit ou chasser sans droit et parfois, le refus d’obtempérer à la décision de la justice.
Le cas de Boureima Djibrilla Ex chauffeur à l’université Islamique et Monsieur Boureima Soumaila licencié sans droit après 24 ans de service à l’université Islamique.
Des étudiants qui logent sous des arbres et dans la mosquée de l’université pour manque des logements.
Cette situation à elle seule prouve à suffisance que l’université Islamique du Niger est dans une situation chaotique, ne profitent pas aux Nigériens, mais à un groupuscule d’individus étrangers dont le seul but est de faire des affaires !
Le MOJEN exige :
Que la gestion de l’université Islamique soit de manière tournante des pays membres de l’OCI.
Que le recteur, le SG et le DAF soient de nationalités nigériennes et bilingues.
Que les contrats soient renouvelable automatiquement comme stipule-le R.I de l’institution.
2- Les Etablissements publics à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT).
Sans surprise, le jeudi dernier, l’Assemblée Nationale à procédé au vote du projet de loi modifiant l’ordonnance n ; 2010-77 du 09 décembre 2010 portant régime général des Etablissements publics à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT).
L’Assemblée Nationale comme à l’accoutumée adopté le projet soumis par le gouvernement, malgré les controverses qui entourent ledit projet, projet pour lequel le SNECS observe un mouvement de grève depuis près de quatre moi.
Cette situation était prévisible à l’époque, c’est un bras de fer entre le SNECS et l’UENUN dans lequel les enseignants chercheurs ont usé de tous leurs pouvoirs, et sans pitié pour obtenir la tête de quelques dirigeants des étudiants et mettre fin de la représentation des étudiants dans les instances délibérantes.
En effet, aujourd’hui les enseignants chercheurs et les étudiants se retrouvent dans une sorte d’impasse.
En outre, le MOJEN demande aux étudiants malgré le tort, l’humiliation, l’injustice commis à leur égard de soutenir les enseignants afin de sauvegarder les acquis obtenus de haute lutte.
Le MOJEN demande au président de la République de renvoyer ce texte en seconde lecture pour l’intérêt de tous et comme souhaiter par le SNECS.
Et enfin rappelle à toutes les parties que ce qui se passe actuellement n’honore en rien le pays et l’enseignement supérieur en particulier,
Le MOJEN exige du gouvernement l’invitation de tous les acteurs autour d’une meme table afin de mieux diagnostiquer les problèmes et leurs trouver des solutions.