Le Niger célèbre ce mercredi 24 Avril la journée nationale de la concorde marquant le 24ème anniversaire de la signature des accords de paix entre les mouvements armés et le gouvernement dits les accords de Ouagadougou.
Le 24 avril 1995 est signé à Niamey un accord de paix établissant une paix définitive entre le gouvernement nigérien et l’organisation de la résistance armée, mouvement actif dans le Nord.
Les grands axes de cet accord portent sur la décentralisation, la gestion de la sécurité dans les zones touchées par le conflit et le développement de ces zones mais aussi l’intégration et la réinsertion socio- économique des ex-combattants et le retour des populations réfugiées et déplacées dans leur région d’origine et leur réinsertion.
Par la suite le gouvernement nigérien signe des accords de paix à Alger avec le front de l’union des forces de la résistance armée le 23 novembre 1997 et à N’djaména avec le front démocratique pour le renouveau le 21 aout 1998.
A ces principaux axes s’ajoutent une amnistie et la libération des prisonniers, la réintégration de certains agents de l’Etat et des étudiants, l’éradication de l’insécurité résiduelle du fait du banditisme armé et le désarmement des fronts, mouvements, milices et comités d’auto défense et la collecte des armes illégalement détenues.
Le gouvernement nigérien a pris une série de textes ayant abouti à la décentralisation avec la création de 260 communes et leurs modes de gestion ainsi que leur organe délibérant.
Concernant la gestion de la sécurité dans les zones touchées par les conflits conformément à l’accord signé pour l’insertion des ex combattants et prévoyant la création des unités sahariennes de sécurité (uss) des textes législatifs et réglementaires sont adoptés.
S’agissant du développement des zones touchées par le conflit, une table ronde est organisée à Tahoua avec l’appui du programme des nations unies pour le développement et en rapport avec les partenaires au développement suivi de la mise en œuvre du programme d’urgence issu de cette table ronde.
Pour l’intégration et la réinsertion socioéconomique l’état nigérien a procédé à l’intégration de 2852 ex combattants sur 3014 prévus ,il a élaboré un programme de réinsertion socioéconomique de 3500 ex combattants avec l’appui du PNUD.
Le programme de réinsertion des populations était soutenu par l’union européenne, la coopération française et la coopération allemande.
Pour marquer le retour de la paix le gouvernement nigérien et les différents fronts de la rébellion avec l’appui des partenaires ont organisé une cérémonie symbolique d’incinération des armes des ex combattants dénommée flamme de la paix le 25 septembre 2000 à Agadès la région la plus touchée par la rébellion armée.