Le Niger accueille en mai, une conférence régionale sur le leadership féminin dans la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation dans le Sahel
Publié le mercredi 24 avril 2019 | Niamey et les 2 jours
Sous l’égide de l’association Femmes Africa Solidarité (FAS), en partenariat avec le Bureau régional d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, une cinquantaine de femmes et d’hommes vont se retrouver à Niamey, les 2 et 3 mai, pour mener une réflexion approfondie sur l’implication des femmes dans la résolution des conflits au Sahel.
En effet, la région du Sahel est confrontée, depuis quelques années déjà, à des conflits meurtriers. Les Nations unies estiment à 500 morts le nombre de victimes des violences au centre du Mali en 2018. Durant les mois de janvier et mars 2019, des villages ont été sauvagement attaqués par des civils armés faisant respectivement 37 et 174 morts de civils désarmés. Au Burkina Faso, l’on a déjà enregistré en 2019 un massacre de 210 personnes identifiées par leurs noms par le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC).
Au regard de ces conflits qui trouvent leur fondement dans la radicalisation, le nettoyage ethnique et l’islamisation des radicalités sociales comme les irrédentismes et la délinquance, les couches les plus vulnérables que sont les femmes et les enfants peuvent constituer une passerelle de dialogue intercommunautaire, d’une part, et entre les populations et les Forces militaires du G5 sahel, d’autre part. D’où la tenue, à Niamey, d’une conférence régionale qui se propose de mobiliser les femmes, les jeunes et les forces militaires du G5 Sahel pour la recherche de stratégies optimales et adaptées à la protection des droits des femmes et la prévention de l’extrémisme violent.
Cette rencontre s’inscrit en droite ligne des objectifs du G5 Sahel, dans la réflexion et la consultation sur des actions et stratégies devant permettre de promouvoir le leadership féminin dans le renforcement de la sécurité, le dialogue et la réconciliation intercommunautaires. Elle vise à identifier des solutions optimales dans la prévention et la protection contre l’extrémisme violent ainsi que la participation des femmes à la consolidation de la paix, conformément à l’esprit de la résolution 1325 des Nations unies.
Elle va offrir un cadre de dialogue constructif et de concertation qui doit aboutir à l’élaboration d’une stratégie concertée de prévention et de lutte, entre femmes, jeunes et forces militaires du G5 sahel.
Egalement, la FAS veut, à travers cet événement, encourager la mobilisation des ressources techniques et financières d’appui aux plans d’action des femmes et des jeunes contre l’extrémisme violent et la radicalisation aux niveaux national et régional.