L'ambassadeur du Niger aux Etats-Unis, M. Maman Sidikou a acheve dimanche 27 Octobre 2013 sa visite de 3 jours a Greensboro en Caroline du Nord ou il a participe a la realisation du film documentaire sur le theme «Muslims and Religious Tolerance in the U. S", une initiative de l'ambassade des USA a Niamey et de la television Bonferey TV en collaboration avec l'ambassade du Niger a Washington, le Conseil des Nigeriens aux USA (CONUSA) et l'Association des Nigeriens en Caroline du Nord (ANCN).
Ce documentaire qui couvre egalement les villes de Washington DC, Asheville et Durham a pour objectif rappelle-t-on de connaitre comment les musulmans, notamment les nigeriens vivent et pratiquent leur religion aux Etats-Unis.
Pendant son sejour a Greensboro, ou pour reprendre les mots d'un togolais, «Petit Niamey», le diplomate nigerien a rencontre le Councilwoman Mirikay Abuzaiter et le Deputy Chief of Greensboro Police Department, A. Holder avec qui il a discute de la situation des nigeriens dans la ville et des possibilites de jumelage avec les villes du Niger. «S’il y a une seule ville aux Etats-Unis qui doit avoir un jumelage avec une ville du Niger, ca devrait etre Greensboro» a declare M. Sidikou. Une proposition tres bien accueillie par Marikay qui a promis d’eouvrer dans ce sens. Elle s’est en effet engagee a soumettre tres prochainement au city council un projet de resolution de jumelage avec une ville du Niger, probablement la Communaute Urbaine de Niamey.
L'ambassade du Niger a Washington est disposee pour sa part a accompagner ce partenariat. "Nous sommes disposes a apporter toute notre contribution pour le succes dudit jumelage conformement aux textes en vigueur " a indique M.Moussa Rilla Boubacar, conseiller a l'ambassade.
M. Maman Sidikou s'est par la suite rendu au «Islamic Center of Greensboro» (ICG) pour la grande priere du vendredi et le tournage du film proprement dit. L’etablissement comprend a la fois une mosquee et une ecole ou plusieurs enfants d’origine nigerienne suivent des cours. Il a en outre visite plusieurs business tenus par la diaspora nigerienne, des garages, de cars dealerships, de salon de coiffure et des magasins de vente de telephones cellulaires et accessoires… Il a aussi pris part a un picnic geant organise a son honneur par l’ANCN et rencontre les membres de la communaute nigerienne pour evoquer la situation socio-economique et politique du pays. «Cet ambassadeur est un homme du terrain. Il ne rate jamais une seule occasion de venir vers nous» a commente un compatriote. C’est en effet la deuxieme visite en l’espace de deux ans du diplomate nigerien dans cette ville, malgre un calendrier tres charge a Washington. M. Sidikou s’était rendu a Greensboro en Mars 2012 dans le cadre de prise de contact avec la diaspora .
Situee a quelque 400 km de Washington, la capitale federale americaine, Greensboro accueille une importante communaute de Nigeriens, estimee aujourd'hui a quelque 1.500 personnes. La plupart des nigeriens qui vivent actuellement dans les autres etats comme la Pennsylvanie, le Maryland ou l’Indiana ont du passer par la. “Lorsque j’etais venu aux USA en 1998, j’avais d’abord depose ma valise a Greensboro pour travailler, economiser un peu d’argent avant de demenager sur l’Indiana pour poursuivre mes etudes” se souvient encore Abdoulrazak.
Interroge pour savoir pourquoi les nigeriens aime Guilford county, le president de l’ANCN M. Adamou Mohamed repond :"Ils choisissent Greensboro en partie à cause de son atmosphère, une communauté accueillante et un temps doux d'hiver favorable pour quelqu'un venant de l'un des endroits le plus chaud du monde ".
”En fait, Greensboro est la ville pionnière de l'immigration nigérienne aux Etats-Unis. C'est devenu une ville de référence pour ceux qui viennent du Niger et sert de centre majeur pour la plupart de Nigériens venu aux États-Unis a la cherche d'une vie meilleure pour eux et leurs familles" explique-t-il. C’est donc sans surprise que l’equipe de TV venue de Niamey est tombee un peu sous le charme de Guilford County. «Ici, on se sent un peu comme chez nous. On n’a pas besion de traducteur ou de guide, on est meme pris partiellement en charge par nos freres» se rejouit un membre de l’equipe.
Ce sentiment de se sentir un peu comme chez soi anime la plupart des membres de la diaspora. Comme quoi il y a une sorte d’histoire d’amour entre cette petite ville et les nigeriens.