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Refus de répondre au mot d’ordre du parti : Lumana engage la purge
Publié le vendredi 8 novembre 2013   |  tamtam.info


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© Autre presse par DR
Le ministre de l`Urbanisme et du Logement, M. Habi Mahamadou Salissou


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Après quelques instants d’observations, le bureau politique du Moden Lumana vient d’engager l’opération d’épuration du parti, de certains de ses membres pourtant influents, mais qui ont refusé de répondre au mot d’ordre du parti. Celui de claquer la porte à la mouvance pour la renaissance du Niger (MRN), majorité au pouvoir depuis 2011.

Pour avoir rejoint le gouvernement de large ouverture, malgré les injonctions de la direction du parti, Habi Mahamadou Salissou, président de la coordination régionale Lumana de Tahoua, ancien vice-président du CESOC, actuellement ministre de l’Urbanisme et du Logement et son secrétaire général ont été suspendus du parti, le 2 novembre dernier, à la suite d’un conseil organisé par la coordination régionale à Konni. Le conseil a décidé de prendre ces mesures en présence de sept coordinations départementales sur les neuf que compte la coordination régionale de Tahoua. Ils sont accusés de prendre part au gouvernement de large ouverture. Habi Mahamadou Salissou, le parti lui reproche son absence aux réunions du bureau politique nationale.

D’autres membres du bureau politique, actuellement dans le gouvernement de Birgi Rafii seront bientôt concernés par la purge. Il s’agit du président de la coordination régionale d’Agadez, actuel ministre de la Santé, Mano Agali, du président de la coordination de Tillabéry, nommé ministre d’Etat, ministre des Mines et du Développement industriel, Omar Hamidou Tchina, mais aussi Amadou Babalé de la coordination régionale de Zinder, nommé lui gouverneur de la région de Maradi.

Cette série de suspensions est prise en prélude au congrès du parti annoncé pour le mois de décembre prochain. Les sanctions sont prises en application des textes du parti, notamment les articles 155 et suivants des statuts du parti, dit-on. Ces articles consacrent les mesures disciplinaires prévues contre les rebelles aux décisions du parti. Elles sont soutenues par l’article 133 du règlement intérieur.

Hama Amadou, seul maître à bord ?

La tenue du prochain congrès de Lumana décidera certainement du sort des militants rebelles. Le congrès n’hésitera pas à décider de l’exclusion de ces derniers. Ce qui donnera sans nul doute du poids au président du parti. Hama Amadou, débarrassé de certains de ses camarades « gênants » sera à cet effet le seul maître à bord du bateau Lumana. Cette formation politique sera alors réduite aux militants fidèles à Hama Amadou.


Mais la bataille est loin d’être gagnée puisque les militants exclus n’ont pas dit encore leur dernier mot. Avec l’appui de leurs camarades de Guri, ils n’hésiteront pas à engager une bataille judiciaire pour dénoncer la décision du bureau plitique, à l’image de ce qui se passe au CDS-Rahama. Ce qui ouvrirait la voie à un feuilleton judiciaire qui aura comme conséquence l’affaiblissement de ce parti. Avec cette possibilité que les Ladan Tchiana et compagnie n’hésiteront pas à choisir, le président du parti aura du mal à avoir le contrôle exclusif du parti. Le président du CDS Mahamane Ousmane en sait quelque chose.

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