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Niger : La montée des inquiétudes

Publié le samedi 27 avril 2019  |  Le Reporter
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© Autre presse par DR
Opérations "en cours" contre Boko Haram dans le bassin du lac Tchad
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Le Niger est un pays relativement épargné, mais particulièrement inquiet. Sa longue frontière avec l’Algérie est longée par la fameuse passe de Salvador que l’opération Barkhane contrôle difficilement à partir de la base avancée de Madama, implantée dans le désert du Ténéré.

Salvador (couloir marqué au crayon rouge sur les cartes militaires) est emprunté par les terroristes qui convoient des armes et des hommes vers le Nord-Mali. Certes, le Niger est territorialement intact.

Il n’est pas cassé comme le Mali amputé de facto de Kidal au nord et déchiqueté, au centre, par le brasier intercommunautaire dogons-bambaras-peuls qui calcine la belle région de Mopti, jadis appelée la Venise du Mali.

Mais Niamey, ses élites et son gouvernement sont alarmés silencieusement, profondément, par les effectifs en augmentation constante d’armées étrangères (française, suédoise, allemande, américaine, etc.) sur le sol national. Au train où vont les choses, les soldats non nigériens seront bientôt plus nombreux que tous les jeunes Nigériens sous les drapeaux.

C’est la souveraineté du pays qui s’effiloche ou s’étiole à vue d’œil. C’est dire combien le spectre d’un chaos algérien hante le sommeil du Président Issoufou et les nuits de son dauphin, Mohamed Bazoum.

«Vingt-et-une attaques contre des civils et les forces militaires ont été enregistrées dans la région, en mars 2019, avec un bilan de 88 morts parmi les civils», selon une note du Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha) à Niamey, transmise à l’AFP.

Ces attaques ont provoqué «un mouvement de 18.480 personnes en direction de la ville de Diffa (capitale régionale) et quelques grands villages», souligne l’agence onusienne.

L’armée nigérienne multiplie les opérations aériennes et terrestres, mais ne parvient pas à contenir les assauts des jihadistes retranchés dans des zones marécageuses du lac Tchad.

L’insurrection de Boko Haram (dont le nom signifie «l’école occidentale est un péché»), qui a débuté en 2009 dans le nord-est du Nigeria, a fait plus de 27.000 morts et 1,8 million de déplacés dans ce pays et a gagné le Niger, le Tchad et le Cameroun voisins.

PZ
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